Les mots sont difficiles à choisir, les photos épineuses à sélectionner, l'émotion délicate à retranscrire... Le génie de Stéphane Rolland a su faire oublier ce début de semaine froid et neigeux. Dans la salle du Palais de Tokyo, les photographes, journalistes, acheteurs et invités ont pris place. Après l'arrivée de Kim Kardashian, le silence s'installe de nouveau laissant violoncellistes et violonistes s'élever sur des blocs d'un blanc immaculé assorti à leurs tenues de déesses grecques. La musique résonne, c'est au tour des mannequins d'entrer en scène...
Chaque passage semble plus magique que le précédent. Les tons blancs et écrus prédominent, le noir s'invite peu à peu, les étoffes sont vaporeuses ou au contraire rigides, le travail est architectural... Un jeu de transparence laisse apercevoir des bouts de peau tandis que perles, sequins et autres précieux détails viennent orner délicatement les modèles. Puis, habillée d'un tailleur écruet d'une longue cape orné de coraux, l'élégance et la beauté deCarmen Dell'orefice viennent clore le défilé. Du haut de ses 81 printemps elle avance majestueusement suivie de près par la nouvelle garde. Stéphane Rolland nous a offert un moment de pure magie où tout semblait s’être arrêté le temps de son défilé.