Kid With No Eyes à la Bellevilloise 12 janvier 2013 #Photos

Ouh là, ça ne s'arrange pas niveau mise à jour, tu vois, le billet d'aujourd'hui est consacré à un concert auquel j'ai assisté le 12 janvier. Bon. Tant pis, de toute façon, c'est comme ça.

Ce samedi là, donc, je me suis rendue à La Bellevilloise en espérant qu'un miracle se produise. Que dans cet endroit parmi les plus inadaptés à un concert, Kid With No Eyes réussisse à calmer le brouhaha ambiant et à faire naitre le silence propice à l'écoute, dans les meilleures conditions, de sa musique.

Mais le miracle n'a pas eu lieu. Et pourtant c'était lui. Un artiste à part, avec une voix qui te cloue, là, dès les premières notes et des textes poétiques qui devraient, dans un monde idéal, faire cesser immédiatement les discussions, forçant le respect. Sauf que dans la-vie-la-vraie tu arrives pour le concert et tu te fais refouler parce que tu n'as pas prévu de manger mais juste d'écouter. Tu attends que le concert commence et tu réalises bien vite que le staff, sur place, ne se soucie pas franchement de l'artiste qui vient de s'installer, comme en témoigne le fait qu'il est contraint de s'arrêter pour demander que l'ambiance sonore (musicale) soit coupée pendant sa performance. Tu assistes, impuissante, au ballet des couverts qui cognent les assiettes, aux conversations dont le ton monte à mesure que l'artiste pousse sa voix pour se faire entendre, aux vaines entreprises qu'il tente pour capter l'attention de ceux qui l'entourent (frapper contre le piano, changer de posture, inviter des danseuses ou un musicien à le rejoindre sur scène). Tu écarquilles les yeux quand tu t'aperçois que le-mec-bourré de la soirée décide de s'installer en posant une jambe sur la scène, à quelques centimètres de l'artiste, stoïque. Tu n'y crois qu'à moitié quand tu le vois se saisir du micro et s'y accrocher comme une moule à son rocher sans que personne n'intervienne. Hormis l'artiste, forcément, qui gère le moment avec un sourire qui désamorce bien vite la tension qu'on pouvait redouter de voir s'installer.

Et tu réalises, une fois le concert fini, alors que tu fulmines intérieurement contre le personnel de l'endroit qui semble résumer la condition d'artiste à celle d'agent d'ambiance, que le musicien en question fait preuve d'une élégance rare, s'excusant presque des conditions dans lesquelles il a dû se produire, espérant que les gens qui se sont déplacés pour l'écouter ne sont pas trop déçus. Ciel!

Alors oui, ceux qui étaient là pour écouter Kid With No Eyes ont pu apprécier son talent mais dans des conditions déplorables, situation dont il n'était bien entendu pas responsable et dont il était même ce soir là, la première victime.

Je regrette de n'avoir pas pu profiter pleinement des nouveaux morceaux, notamment de celui en français, tout ceci m'a semblé bien beau, à l'image de ce que je connais déjà de KWNE mais j'avoue ne pas avoir tout bien entendu...

Avant que tu ne partes, je te propose un morceau de Kid With No Eyes, titre interprété avec Mangane : magnifique duo...

Pour retrouver un peu de l'univers du Kid tu peux aller ici, sur le blog du Ricard SA Live Music pour lequel le Hiboo avait réalisé une superbe vidéo que j'avais eu le plaisir de présenter...

Tu peux aussi le suivre sur Facebook ici, où tu pourras bénéficier de ses annonces de concert dont la forme n'appartient qu'à lui :

Pour info, Kid With No Eyes était un des artistes sélectionnés par Le Fair l'année dernière.

Swann était là aussi et te propose sa vision du moment dans un billet très justement intitulé "l'enfer des cafés-concert"