Bien qu'on constate une démocratisation de la recherche d'informations médicales en ligne, les internautes américains restent toutefois soucieux d'avoir confirmation de leur médecin en face-à-face.
Aux États-Unis, 35% des internautes se rendraient sur internet pour vérifier si leurs symptômes correspondent à un problème médical. C'est en effet ce que constate le think-tank américain Pew Research Center dans son dernier rapport. Une opportunité pour relancer le commerce de l'e-santé qui est pour l'instant encore au ralenti ? Pas obligatoirement, puisque si les Américains commencent par se rendre sur internet, 50% d'entre eux vont ensuite voir leur médecin traditionnel pour confirmation. Et pour 46% de ces internautes, ce sont ces informations mêmes, trouvées sur internet, qui les ont amenés à penser qu'il était nécessaire de consulter un médecin.
Le contact humain préférable
Le rapport nous apprend, par ailleurs, que parmi les individus ayant effectué des recherches sur leur santé, celles-ci ont été effectuées en majorité par le biais des moteurs de recherche (8 individus interrogés sur 10). Viennent ensuite les sites spécialisés, comme webMD, qui sont utilisés dans 13% des cas, les sites plus généralistes, comme Wikipédia, pour 2% et enfin les réseaux sociaux pour seulement 1%. Mais le face-à-face reste tout de même le meilleur canal d'information, puisque 70% des Américains interrogés pensent que leur médecin est une véritable source d'informations et d'aide, 60% les amis et la famille et pour 24% les individus présentant les mêmes symptômes.
Des entraves financières
En plus d'être rassurés par l'avis d’un expert en face-à-face et donc plus à même d'analyser les symptômes, une autre entrave se place sur le chemin de l'auto-diagnostic médical en ligne : les accès payants aux informations. Ainsi, 26% des individus interrogés affirment s'être retrouvés confrontés à ce type de problèmes, et seuls 2% ont accepté de payer, contre 83% ayant choisi de rechercher l'information sur un autre site. Enfin, il est intéressant de noter que si 30% des individus consultent sur internet les critiques sur les services de santé ou sur un médecin, seuls 3 à 4% ont posté ce genre de critiques.