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Ouuhhh c’est bordel ici ! (2/2)

Publié le 24 janvier 2013 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Si vous prenez cet article en route, lisez d’abord la première partie ici.

Ayan est un drôle de gars. Il fait corps avec sa machine. Son tuk tuk c’est sa vie. Il le conduit toute la journée, mange dedans, dors dedans, invite ses copains, héberge des prostituées dedans.

Ă€ Phnom Penh , ce n’est pas rare de rencontrer des gens comme Ayan : la semaine à Phnom Penh, un jour dans la famille à la campagne et on retourne gagner sa vie à Phnom Penh. La nuit fait place à l’entraide lorsque la journée la concurrence fait rage pour le moindre dollar à gagner.

Ouuhhh c’est bordel ici ! (2/2)

Ayan, avec la sono et Enrique Iglesias. Si, si !

Une impression de maîtrise et de confiance lui sont accordés spontanément.

De retour d’un dîner dans un autre quartier de Phnom Penh je me rends compte qu’il est garé juste devant la guest house où je réside. Les panneaux en plastique transparents sont fermés du côté rue. Je m’approche. Du bruit. Je regarde. « Eh Stéphane, comment ça va ? Viens ! » Il fait nuit, chaud, il n’y a pas grand monde dans la rue, en tout cas pas de barang, et pourtant dans cette apparence de calme je ressens une tension, comme une peur. Et moins de dix secondes, je me retrouve avec une canette de bière Angkor dans à main gauche. Je partage l’espace confiné du tuk tuk avec deux gardiens portant fièrement leur badge « sécurité », un autre chauffeur de tuk tuk, et au milieu de tout cela une grande planche avec des plats, du rix et de la bière.

« Tu as mangé ? Prends ça, c’est bon, force pour toi. Aujourd’hui, pas une bonne journée. Trop de bordel ! » Puis il pousse un plat de … Que j’avais du mal à discerner sous l’éclairage de la guirlande de leds. C’était bon.

Le temps a passé, bière en main, les convives ne parlaient pas un mot de français ni d’anglais, j’ai tenté une brillante percée en khmer, tout le monde à bien rigolé.

J’attendais le moment de la vente de quelque chose : le « demain, tu vas où ? » Qui se suivent d’un lot de suggestions touristiques. Rien n’est venu. Je les ai laissé à leur fin de repas (il restait beaucoup de canettes d’Angkor, la soirée à du être bonne).

Le lendemain, Ayan n’était pas là, mais un de ses collègues de trottoir m’a dit qu’il le remplaçait, il était parti mais ce soir il serait là. Pas de problème, il faut faire travailler tout le monde.

Au premier carrefour, un peu bouché mais sans plus, il me dit : « je suis Hen, ça va ? Ouah, ici, c’est bordel ! »

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