« Piège sur Zarkass » emmène le lecteur en l’an 3001, dans un univers où la domination masculine a été totalement renversée et que l’on découvre surtout via le texte introductif de Yann. Malheureusement, une fois passé cette introduction assez amusante qui semble vouloir inviter le lecteur au sein d’une société asexuée pleine de promesses, il n’y a plus grand-chose à se mettre sous la dent.
Yann invite à suivre les pas de deux agents envoyés sur Zarkass, sur les traces d’un vaisseau extra-terrestre qui se serait écrasé sur cette planète colonisée par les terriens. Cette mission à travers la jungle zarkassienne est cependant très vite ennuyeuse au possible. On a certes droit au duo très classique que tout oppose, mais le rythme de cette aventure est beaucoup trop lent et les dialogues sont d’une lourdeur incroyable. Les personnages sont un brin trop caricaturaux et la narration multiplie les dérapages scatologiques, distillant un humour « pipi caca » qui finit par manquer totalement de finesse. Si les jeux de mots ne volent pas bien hauts, le langage petit nègre des autochtones a également de quoi énerver/lasser au fil des pages. Alors que je cherche encore l’intérêt de cette aventure, j’en viendrais presque à oublier de mentionner le travail de Didier Cassegrain, qui s’en sort plutôt bien, mais qui ne parvient malheureusement pas à compenser la médiocrité du scénario.
Grosse déception !