Skyfall - My Review

Publié le 18 janvier 2013 par Andersonmother

Hier j'ai revu, cette fois au cinéma et accompagnée, le dernier James Bond? Et j'ai ressenti les même émotions que la premières fois, et même de nouveau sursautée à différents moments, alors que je connaissais les tenants et aboutissants de cette intrigue. La présence, cette-fois, de sous-titres français à pu éclairer certains détails mais cela restait néanmoins très clair lors du premier visionnage. Après tout, nous n'atteignons pas ici des sommets de complexité comme ce fût le cas avec le beaucoup trop embrouillé précédent volet sorti en 2008, Quantum of Solace. Alors que Casino Royale (premier Bond vue au cinéma) m'avait plus que réconcilié avec cette saga que je n'avais jamais trouvé très marquante jusque là. La faute à des lead-in pas plus convaincants que ça et des histoires trop "pop-corn superficielles", à mon goût. C'est ainsi que Daniel Craig a fait son entrée dans la grande famille en 2006, en endossant les somptueux costumes du célèbre agent à la perfection. Fermant ainsi le clapet de tous ces rétracteurs. C'est bien simple, il EST James Bond. Ou est-ce Bond qui est Craig ?!? Aux côtés d'Eva Green (aka Vesper Lynd le seul et unique amour de l'agent secret), il est superbe avec ce mélange de brutalité, mais aussi cette faiblesse/cassure qui apparaît en plein jour avec son amour pour la responsable du Trésor il y a 6 ans, ou l'année dernière  alors que l'espion commence à sentir le poids des années s'abattre sur lui.

Dans Skyfall, on retrouve ce savant mélange dont Craig a le secret. Plus que jamais il nous montre un héros torturé et ici diminué par le poids de l'âge et des missions. Néanmoins il n'a jamais aussi bien porté le costume, et ce en toutes situations. Que ce soit la scène du train, où il bondit dedans avec un flegme et une classe déconcertante ; ou la poursuite dans le métro londonien, où il se réceptionne là encore toute en élégance après cette glissade dans les escalators. Classe est définitivement le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à James Bond dans ce 23e volet anniversaire de la saga.
Autre chose que j'ai beaucoup apprécié, la musique du générique avec la voix absolument envoûtante (as usual) de Adèle pour le titre Skyfall. Le travail graphique de Daniel Kleinman est aussi superbe. Pour découvrir ou redécouvrir cet open titles, allez voir l'un de mes anciens posts ici. Certains n'ont pas aimés ce derniers, par avoir notamment trop entendu la chanson d'Adèle l'été dernier et encore aujourd'hui. Personnellement, je ne m'en lasse pas. Je monte le son à chaque fois que je l'entends, quand ce n'est pas volontairement sur mon iPod ou mon MacBook. Sa voix est comme toujours magnifique et transpose à merveille l'état d'esprit de Bond. Royal. Un Golden Globe récemment gagné pour l'interprète/compositrice, tout ce qu'il y a de plus mérité.
 
Ensuite, mais quelle photographie ! Un coup de chapeau à Roger Deakins pour son travail. La scène à Shanghai est particulièrement réussie avec ce jeux de lumières et de silhouettes somptueux.
Ce qui m'amène à la réalisation de Sam Mendes, que j'adore depuis le brillant American Beauty (même si ses réalisations suivantes ne m'ont pas marquées). Mais ici il retrouve ses lettres de noblesse avec une réalisation aux petits oignons, glorifiant au maximum ce héros dans toute sa beauté et fragilité. Chaque plan est réglé tel un minuscule rouage d'une énorme machine. C'est superbe.

Et le compositeur Thomas Newman fini d'enrober cette succession d'images sur leur 31 avec un très claire hommage (encore une fois) à la saga originale en reprenant le thème musical officiel.
Car ce film est définitivement un hommage (50e anniversaire oblige). Que ce soit avec la reprise du thème musical, le retour de la célèbre Aston Martin, ou le thème musical en fond sonore.

Sans parler du parallèle entre ce retour aux racines de Bond jusqu'en Écosse (que dire de ces paysages, si ce n'est WHOUAH) d'un côté, et le questionnement de sa mère spirituelle "M" (à la fin impeccable de charisme et touchante à la fois) de l'autre.

L'affiliation. Les origines. C'est le maître mot de ce film, avec l'arrivée du machivélique Silva, aka Javier Bardem qui a troqué la couple au bol ridicule du tueur plus que sanguinaire de No Country for Old Men pour la blondeur de l'ex-agent trop fan de son ancienne boss. Excellent face à face avec James Bond.

Et n'oublions pas le jeune Ben Whishaw (le célèbre auteur John Keats dans Bright Star de Jane Campion et prochainement dans Cloud Atlas) qui devient le "Q" nouvelle génération qui ramène les gadgets du héros à leur plus strict minimum. Son face à face avec 007 dans la National Gallery, dissertant sur Le Dernier Voyage du Téméraire de Turner et les pour et contre de la jeunesse vs. l'expérience. Très drôle. Hâte de le retrouver dans les prochains films aux côtés de Craig.