Ce soir nous discourions entre copines, nous racontions nos rêves, les vrais ceux qui nous éveillent au cœur de la nuit, ceux qui nous font espérer qu’elle ne se termine pas, que l’on veut prolonger, de ce monde que l’on crée et qui nous enrichissent de nos univers, qui nous nourrissent et nous révèlent, bref nous nous racontions nos rêves, en savourant des cornes de gazelles. Cela ne s’invente pas, c’était un bel instant. Un instant de repis loin de la vie, de ses médiocres emmerdes, un moment où l’on se dévêt de ses horripaux, où l’on entré en communion avec soi-même, en harmonie avec les autres.
Nous soufflions sur nos thé époussetions le sucre glace, lorsque soudain j’ai senti une ombre planer au dessus de nos têtes. J’ai levée la mienne avec difficulté, les cervicales quelques peu rouillées après une journée penchée sur un écran. Perché sur la hotte, tête tournée, l’oreille tel un radar tournée dans notre direction, il nous écoutait, n’en perdait pas une miette. L’espion de nos songes, le gardien de ma maison.
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