L’histoire débute un matinde juin. Le soleil venait à peine de se lever. Le ciel était coloré de rouge et de mauve. Une douce brise estivale pénétrait par la fenêtre entrouverte, faisant onduler les rideaux de soies roses du lit à baldaquin. Étendu sur le ventre, les cheveux étalés sur l’oreiller, la jeune femme dort paisiblement. Tout est calme et serein. C’est un matin d’été comme plusieurs autres. Pourtant, à 100 kilomètres de là, dans une maison semblable, un homme c’est introduit par infraction. Tout comme l’héroïne de notre histoire la jeune fille de la maison dort encore. Il est tôt. À peine six heures. Un sourire flotte sur ses lèvres. Elle rêve. Hier, elle à fêter la fin de son secondaire cinq. C’était son bal de finissant. Elle a passé une magnifique soirée. Une soirée inoubliable et magique. La musique était entraînante et tout le monde semblait s’amuser. Elle c’est éclipsé avec son copain et ont baptisé cette nuit de leur amour. Mille et une promesses ont été faites ce soir là. Pour une fois, la nuit leur appartenait. Elle avait toute la vie devant elle. Toute l’éternité lui semblait-il à ce moment là pour aimer et rire. L’homme monte lentement l’escalier recouvert de tapis, ce qui camoufle le bruit de ses pas. Il est vêtu de noir. La jeune fille se retourne dans son sommeil et serre contre son cœur un ourson en peluche. Un cadeau de fin d’année de celui qu’elle aime. Elle est si jeune, si belle et si insouciante. L’homme pénètre dans la chambre. Il s’arrête et contemple l’adolescente. Le vent souffle doucement. Les rideaux se balancent au gré de cette brise matinale. La journée sera parfaite. Il s’avance. Il la surplombe de toute sa grandeur, de toute sa méchanceté. Il tient à la main un couteau. Il ne sait pas qu’hier cette jeune fille à connu la plus belle nuit de sa vie, il ignore qu’elle est heureuse, qu’elle à des rêves. Il ne veut qu’assouvir sa vengeance, ce désir qui brûle en lui, cette flamme dévastatrice, ce pouvoir plus grand que lui. Il le sent dans son bras, dans son cœur à chaque battement, comme elle, elle à sentit la musique et l’amour hier. Il semble que rien ne peut les réunir et pourtant, tous les relies. La passion, le désir, la soif de vivre et le rêve. Tout deux des êtres humains, un capable de rire, l’autre capable de tuer. Il la regarde. Ses yeux sont rivés sur son visage de poupée. Il lève son couteau. Il retient sa respiration. Elle laisse tomber un soupir. Le soleil disparaît de derrière les branches d’arbres. Il illumine la chambre, la peint d’or. Il étale sur les murs ses rayons chauds. L’homme abat son arme sur la poitrine de l’adolescente. Il lui lacère les seins le cou. Le soleil continu sa lente ascension. La chambre baigne dans la lumière dorée. Le meurtrier sent naître le plaisir en lui. La folie l’aveugle. Le sang coule le long du lit, s’harmonisant avec le jaune du soleil, l’ourson en peluche tombe dans la marre de sang. Il continu à la poignarder et à détruire la dernière parcelle de vie qui est en elle. Il s’en prend à son visage, puis pour terminer cette mutinerie sans but il enfonce son couteau dans le cœur de sa victime innocente, lui assenant ainsi son dernier coup de grâce. Elle gît à présent sans vie et sans beauté sur son lit. Il la contemple. Il n’existe plus rien de ses rêves. Il est satisfait. Il reprend son arme et quitte la chambre. C’est un matin de juin comme tous les autres.
- Fin -