Après deux mois d’absence sur la blogosphère, me voici de retour avec mes impressions sur un livre qui s’arrache comme des petits pains depuis déjà pas mal de temps : Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Avec un titre et un programme pareils, la curiosité du lecteur est d’emblée titillée… Mais ne vous attendez pas à un roman sur le refus du temps qui passe, sur la nostalgie des jours heureux…
Ce roman, complètement atypique, débute bel et bien avec une fête d’anniversaire manquée puisque le principal convive s’est fait la malle ! Allan Karlsson, chaussé de ses pantoufles, part en quête d’un avenir meilleur que celui que lui offre soeur Alice, la directrice de la maison de retraite… (en même temps, ce n’est peut-être pas difficile ! ) et croise la route d’un singulier jeune homme affublé d’un tee-shirt Never again à qui il vole une valise contenant une somme quasi astronomique… Allan s’engage alors dans un raod-trip ubuesque, sur les routes de la Suède, accompagné par des compères plus ou moins bien famés (ou louches, c’est selon…). Mais comme l’auteur a décidé d’en mettre plein la vue au lecteur, les chapitres « contemporains » alternent avec des chapitres revenant sur l’histoire d’Allan, sur son parcours totalement barré (parfois presque un peu trop). Bref, partisans de la vraisemblance, vous l’aurez compris, passez votre chemin !
En effet, Allan, avant de traîner ses charentaises sur le parquet de la maison de retraite, a fréquenté les plus « grands » (disons des hommes politiques ayant marqué l’Histoire !), de tous bords : Mao, Franco, Churchill, plusieurs présidents américains sans oublier le frère d’Einstein !
Cette moitié du roman est sûrement plus savoureuse lorsque l’on connaît bien les détails de l’histoire du XXème siècle. Elle peut être un peu longuette pour le lecteur lambda… Mais, ce qui fait vraiment le sel de ce texte est bien l’humour du narrateur.
Un roman totalement décalé, une belle découverte !
Jonas JONASSON, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, éditions POCKET