De son vrai nom Pascal Sinamoyi, et artiste-musicien devenu homme politique, Tabu Ley Rochereau qui est né le 13 novembre 1940, à Banningville actuelle ville de Bandundu est un talent qui s’ignorait encore à l’enfance a fait ses premiers dans la musique dans une chorale catholique.
Il préfère prendre la distance avec le régime et s’exile aux Etats-Unis puis en Belgique où il s’attaque à la dictature de Mobutu. Il revient au Congo après la chute du régime à l’entrée de l’AFDL. Meneur du mouvement la Force du peuple, il se lance dans la vie politique active du pays tout en poursuivant ses activités artistiques.
Il est nommé député à l’Assemblée consultative et législative de transition. Il se rapproche alors du Rassemblement congolais pour la démocratie. En 2005, il devient vice-gouverneur de la ville de Kinshasa avant d’être nommé ministre provincial.
Artiste-musicien devenu homme politique kino-congolais, Tabu Ley Rochereau, de son vrai nom Pascal Sinamoyi Tabu Ley est né le 13 novembre 1940, à Banningville actuelle ville de Bandundu. Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu, ce talent qui s’ignorait encore à l’enfance débute par chanter à l’église catholique et dans certaines chorales des établissements scolaires qu’il fréquente et ce, avant de rejoindre, en 1959, l’Education nationale du Congo.
Il se lance à l’époque dans une carrière de fonctionnaire de l’Etat. Il exerce d’abord comme secrétaire administratif au Fonds du Bien-être indigène puis il devient responsable administratif et financier à l’Athénée de Kalina, actuel Institut de la Gombe. Il est marie à Georgette Mowana alias Teté dont l’union conjugale a donné naissance à cinq enfants: Blackson Matthieu, Mireille Esther, Colette, Gisèle et Isabelle. L’homme a vécu un amour idyllique avec la Miss Zaïre 1969 Jeanne Mokomo avec qu’il a également eu six autres enfants : Carine, Laty, Bob, Abel, Pegguy et Flore. Selon le journal Le Parisien, le rappeur Youssoupha affirme que « la star de la rumba congolaise » Tabu Ley Rochereau est son père et qu’il aurait 68 enfants.
Ses compositions musicales remontent aux années 1950.
Dès 1956, il participe à une séance d’enregistrement avec Joseph Kabasele Grand Kalle. En ce temps débute sa carrière. Tabu propose ses chansons à l’African Jazz et ce dernier l’embauche. C’est alors qu’il se surnomme Rochereau, nom de la scène en hommage au gouverneur de Belfort, Pierre Philippe Denfert Rochereau. Ce surnom, selon certains témoignages, lui a été donné par ses camarades de classe en réponse à une question d’histoire à laquelle il fut le seul à connaître la réponse.
Ses premiers titres se mentionnent parmi Kelya, Adios Tété et Bonbon sucré qui le font connaître du grand public. Il est alors proche du Mouvement national congolais de Patrice Lumumba. Une fois ayant quitté l’African Jazz, il rejoint l’orchestre Jazz Africain en novembre.
1960 avant de créer sa formation African Fiesta Flash en 1965. Entre 1964 et 1968, il a compose environ 200 chansons. Dans cette folie musicale, son orchestre se rend à Brazzaville puis à Montréal à l’occasion de l’‘exposition universelle de 1967.
Succès international
Il a adopté tout d’abord la batterie, à l’image de ce que l’on trouvait dans les groupes de pop ou de rhythm’n blues. Seskain Molenga, un des fondateurs de l’orchestre Bakuba, a été le premier batteur à inaugurer le genre dans le groupe de Rochereau qui s’est produisit à l’Olympia. Cette vague a entraîné la création de plusieurs orchestres dont Bella Bella des frères Soki.
L’orchestre Les Grands Maquisards emmené par Daliens judicieux mélange des lettres de Ntesa Daniel, dont la majorité des musiciens ont fait ou feront partie du groupe de Rochereau, lui a fait peur auparavant. Sentant la menace, Rochereau a riposté de manière assez stupéfiante en lançant depuis Dakar, avec 3 disques 45 tours dont la fameuse danse Soum Djoum.
Ces 45 tours contenaient les titres qui allaient devenir cultes comme Seli Ja, Silikani, Mundi et Samba. Le Soum Djoum, comme tous les rythmes lancés par Rochereau, sera à l’origine de la naissance des orchestres comme Continental qui lui donnera ses lettres de noblesse. Comme les apports de Kallé dans la musique congolaise étaient très influences par les rythmes afro cubains -African Jazz puis African Team-, Rochereau, quant à lui, a été très inspiré par la pop musique et le rhythm and blues des années 60-70.
Il s’est produit sur scène avec des pantalons « patte d’éléphant » et coiffure Afro -pochette d’un de ses 33 tours. C’est ainsi que son amour pour la pop s’est manifesté par la chanson La l’a bi une interprétation dans une langue du Congo de la célèbre chanson des Beatles Let it be. Bon et grand chanteur solo, Tabu Ley a réussi dans ses prestations quelques duos assez mémorables avec d’autres chanteurs qui l’accompagnaient.
Notamment dans des chansons comme « Permission et Rendez-vous chez là bas avec Mujos, Souza et Maguy avec Sam Mangwana, Ki makango mpe libala et Gipsy avec Ndombe Pepe.
A la suite des mesures de zaïrianisation lancées en octobre 1971 par le président Mobutu Sese Seko, Pascal Tabu devient « Tabu Ley ». Il préfère prendre la distance avec le régime et s’exile aux Etats-Unis puis en Belgique où il s’attaque à la dictature de Mobutu.
Il revient au Congo après la chute du régime à l’entrée de l’AFDL. Meneur du mouvement la Force du peuple, il se lance dans la vie politique active du pays tout en poursuivant ses activités artistiques. Il est nommé député à l’Assemblée consultative et législative de transition. Il se rapproche alors du Rassemblement congolais pour la démocratie. En 2005, il devient vice-gouverneur de la ville de Kinshasa.
Style
La particularité des chansons de Tabu Rochereau résidait dans le fait qu’elles étaient accompagnées par des arrangements musicaux très léchés. C’est ainsi -que souvent, dès leur sortie, on s’empressait de les écouter langoureusement pour apprécier autant la musique que le message qu’elles transmettaient, avant de les adopter et danser sous leur rythme. Cette particularité, on la retrouvera également dans les chansons de Lutumba de l’OK Jazz.
O.M.Luamuele/Le Sport Africain