Place au peuple du Mali

Publié le 23 janvier 2013 par Letombe
Les blogueurs Front de Gauche étant empêtrés dans des polémiques visant à montrer leur seul adversaire, François Hollande, l’électeur du Front de Gauche s’interroge. Quelle est la position de mes élus, se demande-t-il ? Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas clairement positionné mais critique en permanence l’intervention, comme s’il était contre. Pourtant, fallait-il laisser ces forces conquérir, au-delà de cette ville, l’ensemble du Mali ? Il s’interroge, l’électeur du Front de Gauche. Pour lui, la réponse est clairement : « Non ! » Il fallait empêcher dans l’urgence l’avancée de ces groupes, dont l’idéologie porte à instaurer des régimes despotiques d’une rare violence, en particulier à l’égard des femmes. Elle n’est pas belle, la fin de mon introduction ? Elle n’est pas de moi. Je vais rassurer l’électeur du Front de Gauche puisque les blogueurs proches de ce parti sont incapables de faire de la propagande officielle, comme un blogueur de Gouvernement, par exemple. Place au Peuple. Enfin, à ses représentants élus… Monsieur Asensi, député communiste de Seine Saint-Denis, dans son discours au Parlement, dit : « La non-intervention aurait été la pire des lâchetés. La position des députés du Front de gauche, communistes et républicains, est claire : abandonner le peuple malien aux fous de dieu aurait été une erreur politique et une faute morale. » « Notre intervention militaire dans une ancienne colonie française recueille le soutien de l’opinion africaine et de ses représentants. L’Algérie a ainsi ouvert son espace aérien et fermé ses frontières. Cette coopération relative n’était pas courue d’avance, elle est à mettre au crédit du dégel de nos relations ces dernières semaines. » J’adhère totalement à son discours, à lire sur le site de l’Assemblée Nationale. La position des sénateurs du groupe « Communiste républicain et citoyen » est à lire sur le site du Sénat. C’est Michelle Demessine qui s’exprime. « Cette force composite menée par des mouvances incontestablement menaçantes pour l’idéal de démocratie et de progrès a fait mouvement jeudi dernier vers Bamako, la capitale. Fallait-il laisser ces forces conquérir, au-delà de cette ville, l’ensemble du Mali ? La réponse est clairement : « Non ! » Il fallait empêcher dans l’urgence l’avancée de ces groupes, dont l’idéologie porte à instaurer des régimes despotiques d’une rare violence, en particulier à l’égard des femmes. » Ah ! Elle dit aussi comme moi… Mieux : « Nous approuvons donc cette décision d’éviter la prise de Bamako et d’empêcher l’avancée des groupes islamistes. » « De plus, cette action de la France résulte d’une demande officielle d’intervention du président malien au titre de l’article 51 de la Charte des Nations unies. Elle reçoit d’évidence le soutien au Mali des populations et en France des Maliens et de leurs organisations. Elle obtient aujourd’hui une approbation sans ambiguïté de l’ensemble du Conseil de sécurité de l’ONU. » Néanmoins, comme l’ensemble des députés et sénateurs de droite comme de gauche, comme beaucoup de citoyens, comme moi, ce député et cette sénatrice s’interrogent sur ce qui a fait qu’on en soit arrivés là, sur ce qu’il va arriver à cour et moyen terme et sur le redressement du Mali. Madame Demessine, par exemple, dit aussi : « La force d’intervention décidée par les Nations unies par la résolution 2085 doit devenir réalité au plus vite. Il faut à tout prix éviter que nous ne restions, un temps indéterminé, seuls en première ligne. Nous avons pris nos responsabilités, et il fallait le faire. Mais ce cavalier seul ne peut durer. C’est notre autorité politique et démocratique qui est en jeu, ainsi que notre sécurité. Ce conflit, le drame malien, peut être un signal de plus donné quant à l’urgence du développement. Afin de permettre à l’Afrique, qui possède toutes les richesses naturelles et humaines adéquates, de se développer, il faut cesser le pillage de ses matières premières et de ses compétences intellectuelles. » Nous avons donc la position officielle des députés et sénateurs du Front de Gauche. La même que la mienne, en gros. En fronton de mon blog, il est indiqué : « S'il fallait connaître quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt de la démocratie et la recette des bistros » ! Je ne vais donc pas rentrer dans le détail des propos de chacun vu que tout le monde semble d’accord, ça me fatiguerait. Vous avez vu ? Je ferais un bon blogueur Front de Gauche, hein ? Pourtant, je vais rétablir le contexte. Suite à l’entrée en guerre de la France au Mali, Jean-Luc Mélenchon l’a critiquée très rapidement puis longuement. J’entends bien ses arguments mais il me manque un détail. Juan le formule ainsi dans son dernier billet : « Jean-Luc Mélenchon, invité de Tous Politiques ce dimanche neigeux du 20 janvier, se refusait à dire s'il désapprouvait sur le fond l'intervention militaire. » « L'alerte citoyenne quand nos soldats sont engagés est toujours nécessaire. Mélenchon voulait rappeler qu'une intervention militaire est quelque chose grave qui mérite interrogation et réflexion. C'était évident mais sur le fond, est-il pour ou contre l'intervention au Mali ? » Il ne l’a pas dit. Des élus du Front de Gauche lors de débats au Parlement ont dit : ils sont pour l’intervention.  Je suis rassuré par la position officielle des députés du Front de Gauche qui est la même que la mienne : il fallait intervenir. C’était bien la peine que des blogueurs et twittos Front de Gauche me tombent sur le poil quand j’ai dit que Jean-Luc Mélenchon n’avait pas dit qu’il était pour, trop occupé à taper sur François Hollande. Et en plus, je suis obligé de faire leur job. C’est bien facile de faire la révolution derrière un clavier… Partageons mon avis MALI : Jean-Luc Malichon Mali: peut-on accuser Sarkozy ? Hommage à nos soldats tués au Mali et en Somalie Déclaration de François Hollande sur la situation au Mali