Après un cadrage théorique sur les quatre grandes questions que posent la ville et l'urbanisation :
- sur la question sociale et "l'apparition de classes sociales qui n'existaient pas auparavant, avec quelque chose qui n'existait pas non plus qu'on appelle la vie quotidienne, rythmée par du travail salarié, par des loisirs, par du temps de repos, etc.", notion nouvelle et urbaine,
- sur la question urbaine qui est "celle de la localisation d'une population un peu flottante qui quitte les campagnes et qui doit s'installer pour justement épouser la question sociale" qui pose des questions de migrations, de transports, de ségrégations, etc.,
- sur la question communicationnelle notamment autour de l'invention de la science des villes en revenant à la définition de l'urbanisme proposé par Idenfonso Cerda, redécouvert par Françoise Choay,
- et sur la question environnementale et du développement durable confronté au réchauffement climatique et aux usages énergétiques, qui "confirme que nous sommes tous sur la même terre, qu'il n'y a plus de possibilité de s'isoler des catastrophes naturelles ou des catastrophes naturellement dominées par les êtres humains")
- le bidonville ("la première forme quantitative, du moins démographique, d'urbanisation planétaire" qui "naît déjà au XIXe siècle" par taudification et surdensification de certaines parties de villes et rappelle le poids de la question sociale et la priorité de la question de la propriété du sol),
- les mégapoles (qui posent "la question de la taille, la question démographique (qui) est une question taboue"),
- les villes globales (que Saskia Sassen "définit comme une ville qui est dénationalisée", "qui n'est plus au diapason avec le pays où elle se trouve", qui est planétaire, qui "assure la globalisation économique à l'échelle mondiale"),
- les enclaves sécurisées (les "villes avec une porte", qui est "le produit immobilier le plus commercialisé au monde", formes dans lesquelles "les murs sont à l'intérieur de la ville", "et surtout dans les têtes", "formes de ségrégation beaucoup plus fortes, puissantes, parce que considérées comme légitimes et comme évidentes"),
- les petites et moyennes villes (dont il rappelle l'importance de ne "pas les sous-estimer ni les oublier, parce qu'elles jouent un rôle démographique important" mais qui se construisent "plus comme des petites villes-dortoirs : on y vit plutôt bien, mais on va travailler ailleurs, mais on va étudier ailleurs, mais on va correspondre ailleurs, mais on revient quand même dans cette petite ville"),
- et l'urbain diffus, dernière catégorie, qui n'est pas une forme d'urbanisation, mais qui "est quelque chose qui vient envelopper ces cinq formes", qui "montre que l'on sort de la ville", ce que Thierry Paquot appelle "l'après-ville".
- Programme des cours publics 2012-2013, Site de l'Université Rennes 2.
- Archives multimédias pour le cycle 2012-2013, Site de l'Université Rennes 2.
- "Pas de ville durable sans projet rural ?" (Philippe Madec)
- "L'embourgeoisement des quartiers populaires : l'exemple de la gentrification à Paris" (Anne Clerval)
- "Les villes américaines face aux défis de la mondialisation" (Hélène Harter, podcast à venir)
- "La ville en mouvement : ségrégation, mixité sociale et nouvelles formes urbaines" (Jean-Pierre Lévy, 4 février 2013)
- "L'art dans la ville. De la provocation à la coopération" (Marion Holfeldt, 4 mars 2013)
- "Vivre dans les cités géantes du Sud. L'exemple des métropoles d'Amérique latine" (Vincent Gouëset, 8 avril 2013)