Avant de rentrer dans le vif du sujet, à savoir ma voisine, une petite mise à jour s’impose.Précédemment chez Miss Bobby :Je vous avais parlé des joies de vivre seule, je ne vous avais pas précisé qu’il s’agissait en quelque sorte d’une session d’entraînement, puisque j’étais en sous location (ce n’était pas chez moi donc). La sous location s’est terminée précipitamment, j’ai tout de même eu le temps de trouver un appartement dans la même ville. J’ai signé le bail le 22 décembre et en attendant de trouver des meubles, j’ai fait un retour de moins d’un mois chez mes parents. Me voici enfin chez moi depuis samedi : mon vrai premier chez moi, avec mon loyer à payer, mes charges, mes meubles, ma déco, mon aménagement et mes emmerdes. Rien que pour moi. Voilà, tout le monde est au courant maintenant. Et maintenant chez Miss Bobby :J’ai rencontré ma voisine qui a la voix de Catherine Laborde et qui me donne aussi la météo. Je précise et je suis sûre que cela va beaucoup vous intéresser, j’ai un super courant d’air qui passe sous ma porte, faisant marcher le chauffage à fond (oui, je compte m’acheter un boudin). Ma voisine a aussi un souci de chaleur et donc elle n’hésite pas à me dire quand il va faire très froid pour que je puisse me couvrir. Très gentil de sa part. Autre précision, ma voisine n’est pas une vieille mémé, elle n’a que 54 ans.C’est aussi une sacrée pipelette, puisque je sais qu’elle a trois enfants dont deux fils, que l’un d’eux a une préférence pour les noires, que sa belle-fille est sale et qu’elle profite des biens de sa fille, qu’elle s’est disputée avec ses fils et qu’elle est très franche. Sans oublier que d’ici la fin de la semaine, il va faire -8° (n’oubliez pas de vous couvrir les enfants). Tout ça en 15 minutes combinées.Mais pourquoi je parle de ma voisine me demanderez-vous ? Eh bien, en mentionnant le froid, son appartement, elle a dit une chose qui m’a… je ne dirais pas choquée, c’est un bien trop grand mot, qui m’a…, euh…, enfin que j’ai retenu. Cela fait 14 ans qu’elle habite cet appartement (elle en connait un rayon en voisins de passage et en courants d’air). A ce moment-là, dans ma tête, cette réflexion a plus ou moins jaillit, plus ou moins, car je l’avais formulée autrement et dans un autre contexte (si vous me suivez, rappel mnémotechnique) : serais-je capable de me stabiliser aussi longtemps au même endroit ? En ai-je vraiment envie ? Il y a bien un jour où j’aurais un bonhomme voire des enfants (on peut rêver), il faudra probablement que je me trouve une ville et un appartement adéquats, dans lesquels je me sens bien. A moins que je ne fasse partie de ces parents toujours en vadrouille, emmenant enfants, mari, chien et raton laveur dans la camping car toujours à la recherche de coins surprenants (pour ceux qui se posent la question sur l’éducation, il existe les cours par correspondance). Ce n’est certes pas le meilleur moment de ma vie pour penser à ça, surtout que c’est le merdier dans ma tête, mais justement, parce que je suis en pleine quête de mon moi intérieur et extérieur, la question n’est peut-être pas si bête. Me stabiliser sentimentalement, oui, mais je sais que j’aurais toujours besoin d’un brin de folie, d’émerveillement, de découvertes, de surprises dans ma vie.Je tiens à remercier ma voisine pour m’avoir donner encore plus matière à réflexion, pas comme si je n’en avais pas assez tiens !