Une mode de management de plus ? Les entreprises
américaines rapatrient leurs emplois « low cost ». Les prix ont
augmenté en Orient et baissé en Occident, et la main d’œuvre y est devenue
flexible. Et il y a aussi les coûts de transport, et le fait que l’on
redécouvre qu’il est utile que recherche et développement et production
collaborent. Sans compter qu’en externalisant son savoir-faire, on l’apporte à
ses concurrents. Finalement, tout bien calculé, il n’est pas certain que c’ait
jamais été rentable. Mais, voilà, les entreprises bougent en troupeau. La
nouvelle tendance est d’être proche des gros marchés. Les facteurs de succès
pour une nation sont maintenant : « des compétences et un système de formation au meilleur niveau, ainsi qu’une
main d’œuvre flexible et motivée, des groupements importants de sous-traitants
et une réglementation intelligente ».
The Economist s’intéresse aussi (en conséquence ?) aux systèmes éducatifs. Facteurs
de réussite ? La culture du pays, plus que le système éducatif lui-même ; l’importance
que « l’histoire de la nation » donne à l’éducation ; chez les
enfants, développer des qualités telles que « la
capacité à rester concentré et à contrôler ses impulsions » ou « obstination et curiosité » plutôt
que l’intelligence pure ; un environnement familial qui ne connaît ni
maltraitance, ni dysfonctionnement ; et enfin la qualité (et la motivation) des
enseignants. (Des idées pour la France ?)
Décès de James Buchanan, un économiste qui s’était intéressé
à la façon dont les Etats prennent des décisions. Et qui avait montré que les
théories Keynésiennes les emmenaient sur la pente dangereuse de la dépense
incontrôlée. Apparemment, il pensait qu’un pays pouvait résister à toutes les
turpitudes politiques, pour autant que tout le monde croie aux principes de sa
constitution. (Ce qui me semble avoir été aussi vu par Aristote.)
Pourquoi l’Angleterre a-t-elle adhéré à l’Europe ? Pour
des raisons d’influence géopolitique, pas dans l’espoir de gains économiques. Les
Eurosceptiques l’ont oublié.
En tout cas, la France s’est engagée au Mali dans une bien
délicate aventure. Car le pays est un « chaos politique ». Cette guerre souligne aussi la faiblesse militaire
européenne, à un moment où la rigueur frappe les budgets militaires et où les
USA se retirent du monde.
(The Economist donne aussi des conseils à Barack Obama, mais je n'ai pas été convaincu de leur utilité.)