Newcastle-Upon-Tyne n'est pourtant pas reconnue comme une destination touristique. Ville ouvrière s'étant surtout développé à la révolution industrielle, elle a décliné lors des tous débuts de la mondialisation alors que la plupart de ses industries étaient déplacées vers les pays du sud.
Mais Newcastle-Upon-Tyne avait deux attraits culturels que je voulais voir depuis fort longtemps.
En fait, tout ceci manque de précision, puisque les deux attraits en question n'étaient pas précisément à Newcastle-Upon-Tyne, mais bien dans une toute petite ville originalement en banlieue de Newcastle-Upon-Tyne, mais qui aujourd'hui, en constitue un arrondissement, et pas loin du centre-ville. Mais comme Newcastle-Upon-Tyne a tout de même un riche historique, la ville elle-même vaut quand même une visite. Je vais donc vous faire patienter un brin, et d'abord vous montrer Newcastle-Upon-Tyne, une ville qui vaut déjà le détour, même sans les deux attraits culturels que je voulais y voir depuis longtemps.
Le centre-ville contemporain s'articule autour du Monument, une colonne érigée en l'honneur de Earl Grey (celui du célèbre thé!), un ex-premier ministre du pays responsable de plusieurs importantes réformes démocratiques amenant à plus de représentativité au Parlement britannique.
Tout ce secteur est dominé par des grands immeubles néoclassiques, compensant le manque de charme du centre-ville par une splendide impression de grandeur. L'édifice que l'on voit ici en avant-plan à gauche est le Théâtre Royal, originalement ouvert en 1837 mais lourdement endommagé par un incendie suite à la présentation de Macbeth en 1899. Il a été reconstruit tel qu'il était originalement et réouvert en 1901.
Presque tous les édifices de ce quartier ont été érigés au début et au milieu du 19e siècle, essentiellement par le même entrepreneur, Richard Grainger et son équipe d'architecte; la rue principale de même que le quartier portent désormais son nom, puisque tout le coin autour du Monument d'appelle Grainger Town.
Vue sur Grey Street, dans Grainger Town.
La Cathédrale St-Nicolas de Newcastle a été érigée, quand à elle, en 1359 (après la destruction par le feu d'une église bâtie là en 1091). L'intérieur est sobre mais magnifique pour qui aime les vieilles choses âgées de plus de 650 ans...
Au centre de la ville, on retrouve quelques vestiges des fortifications historiques et du château qui a donné son nom à la ville. À part quelques restes de murailles à deux endroits, on peut donc voir Black Gate, une porte médiévale sur laquelle on a érigé deux étages supplémentaires au 18e siècle.
Le bâtiment principal du château de Newcastle, son donjon, est encore très bien préservé. L'affaire remonte à loin, car le château qui donne son nom à la ville, lui, a été érigé là en 1080 par le fils de William le conquérant, en remplacement du château qui avait été détruit. C'est plus tard que le donjon actuel a été ajouté, sous Henry II au 12e siècle.
Du toit du donjon, on a de très belles vues de la ville, pour peu que la température le permette - j'y ai passé une journée étrange côté météo, expérimentant la neige, le verglas, la pluie et le beau soleil! Ici, on peu voir le clocher de St-Nicolas, ainsi que Black Gate et une partie du centre-ville.
Newcastle-Upon-Tyne regroupe maintenant plusieurs arrondissements et s'étend le long de la rivière Tyne sur environ 12 km à partir de la Mer du nord. Parmi les arrondissements visités, je retiens le très joli Tynemouth, dont on voit ici le centre historique (l'église au bout de la rue abrite maintenant un marché d'antiquités).
Si je me suis rendu à Tynemouth, c'est qu'on y trouve... un autre château! Celui-ci, érigé au 13e siècle, est aujourd'hui en ruine, et normalement, aurait fait l'objet d'une visite détaillée et d'un billet conséquent. Malheureusement, saison hivernale à blâmer, le site était fermé lors de mon passage à Tynemouth.
J'ai quand même erré un brin aux alentours pour prendre le château (qui abrite également un prieuré, dont on peut voir les vestiges sur la photo panoramique précédente).
Le château de Tynemouth est sis sur un pic rocheux qui donne directement sur la mer du nord. Malgré l'attirante plage, j'ai décidé de passer mon tour pour une baignade...
De retour au centre-ville, une autre vue de Black Gate, d'une partie des fortifications du 'New Castle' ainsi que le clocher de la cathédrale.
Grainger Town, en fin d'après-midi.
Une très belle vue de la rivière Tyne, captée du toit du donjon. On peut voir une des icônes de la ville, le Tyne Bridge, pont à arc en fer ouvert dans les années 1920. La chose moderne que l'on peut voir de l'autre côté n'est pas inintéressante, même si ce type d'architecture n'est pas ma tasse de thé: c'est The Sage, un complexe de salles de concert dans l'arrondissement de Gateshead. Le tout petit pont en arc blanc au fond à gauche est le Milenium Bridge, qui fait écho au Tyne Bridge. En bas à droite, on peut aussi voir le très bas Swing Bridge, qui, comme son nom l'indique, pivote sur sa base au centre de la rivière pour laisser passer les navires de part et d'autre.
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Voilà donc ce qu'un visiteur normal aurait eu à voir et visiter à Newcastle - on comprendra que comme pour tous mes autres billets sur ce séjour en Angleterre, il y a bien plus à voir dans cette ville - je me limite à quelques photos par sujets - comme par exemple l'autre cathédrale et la statue de l'Ange du nord. Pour ma part, j'avais aussi un coin spécial à visiter, ne serait-ce que pour dire que j'y avais mis les pieds. Et ce coin de Newcastle-Upon-Tyne, c'est Wallsend... le sujet de mon prochain billet.
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