Rue Fromentin Editions, 26 janvier 2012, 254 pages
Résumé de l'éditeur :
L’histoire, tirée d’un fait divers, est celle d’une adolescente de treize ans qui vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l’Oregon, loin des villes, évitant tout contact avec d’autres personnes.
Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n’est heureux, il ne faut penser qu’à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu.
On n’échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années.
Mon avis :
Voici un roman noir, et pourtant plein d'espoir.
Noir, car le père de Caroline l'oblige à vivre dans les bois, cachés. Le moindre déplacement en ville pour acheter de la nourriture se transforme en expédition, la jeune fille ne peut se lier d'amitié avec personne.
Au fil des pages, on sent poindre, si ce n'est la folie du père, du moins les causes de sa marginalité.
Caroline, n'ayant que peu de souvenirs de "sa vie d'avant" chez ses parents adoptifs, s'est coulée facilement dans le moule. D'autant plus que sa vie est bien réglée entre école à la maison, devoirs et tâches ménagères.
Mais un grain de sable vient enrayé le bel engrenage et la vie du père et sa fille bascule.
Pourtant, ce roman est plein d'espoir, car Caroline est une fille intelligente qui, même si elle ne va pas retrouver sa famille, saura se construire seule une vie à elle, entre marginalité et appartenance à la société.
Tout au long du roman, je me suis demandée dans quelle mesure la jeune fille croyait elle-même à l'histoire que lui racontait celui qui n'était pas son père, en définitive.
L'image que je retiendrai :
Lorsqu'ils vivent dans la forêt, Caroline et son père sont obligés de marcher sur les cailloux, pour ne pas laisser de traces dans l'herbe.