Les pays émergents en tête
D’ici à 2050, la Chine, les États-Unis et l’Inde conforteraient leur suprématie sur l’économie mondiale, loin devant le Brésil et le Japon, aux 4e et 5e places respectivement. Sur la même période, la Russie, le Mexique et l’Indonésie pourraient dépasser l’Allemagne et le Royaume-Uni ; la Turquie, supplanter l’Italie. Alors que le Nigeria pourrait faire son entrée dans le Top 20, tout comme le Vietnam et l’Afrique du Sud à plus long terme.
En dehors des grandes puissances, la Malaisie présente un considérable potentiel de croissance à long terme, tandis que la Pologne pourrait continuer à croître plus vite que ses voisins d’Europe occidentale pendant plusieurs dizaines d’années. En termes de taux de croissance du PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA*), le Nigeria se classe en tête sur la période 2012-2050, suivi par le Vietnam, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, la Chine, l’Arabie Saoudite et l’Afrique du Sud.
Quels facteurs pourraient faire dérailler la croissance des marchés émergents ?
Le rapport de PwC énumère plusieurs sources potentielles d’instabilité macroéconomique et politique :• un déficit budgétaire élevé en Inde et au Brésil ;
• une économie trop tributaire des revenus des hydrocarbures en Russie et au Nigeria ;
• un risque de tensions sociales dû à la hausse des inégalités en Chine et autres pays à croissance rapide ;
• la fragilité du cadre macroéconomique et financier au Vietnam.
Le rapport souligne également la pression exercée sur les ressources naturelles par les pays émergents et la difficulté croissante à limiter à 2 °C le réchauffement planétaire. Si de nouvelles sources d’énergie comme les gaz de schiste ont éloigné la crainte de voir s’épuiser les combustibles fossiles, les risques liés au dérèglement du climat semblent appelés à augmenter au cours des 40 prochaines années, d’après les projections de PwC.