Voilà. La semaine dernière j’ai eu l’honneur d’être deux fois élue à la UNE d’HELLOCOTON. C’est anecdotique et ça fait plaisir. Cela donne une chance supplémentaire à un article d’être lu. Et lorsque l’on a mis son cœur et son énergie, pris sur ces autres loisirs, sur ses heures de sommeil pour partager quelques mots sur un sujet qui nous est cher, on en est heureux, cela fait plaisir, je ne dirais pas le contraire.
Oui mais, il se trouve, qu’alors j’étais toute à ma joie de découvrir le second à l’honneur, et que je m’en suis allée lire la production de mes amies bloggeuses (pardon messieurs, mais vous êtes si peu nombreux, qu’ici une fois n’est pas coutume, le féminin se doit de l’emporter), je suis tombée sur un message, dans lequel j’ai cru deviner de l’amertume, et qui dénonçait une injustice : ce serait, si je les en crois, toujours les mêmes qui bénéficient de cette mise en lumière appelée la UNE. De plus la bloggueuse que j’imagine jeune, allez savoir pourquoi, contestait les choix, la qualité des articles. Mais là n’est pas la question.
Bref, moi à qui à qui l’aventure du bégaiement unesque était une première, me suis sentie visée. Je sais c’est idiot. J’ai eu un peu honte de prendre trop de place, me suis tue, n’ai pas répondu.
Et puis de nouveau, hier une mise en avant. Et de nouveau une remontée de culpabilité. J’ai réalisé que quelques mots anodins, qui n’avaient rien de méchants, qui ne se voulaient pas blessants, m’étaient restés là en travers du cervelet, qu’il me fallait en parler, en finir, m’en débarrasser.
Moi aussi j’ai débuté cette aventure d’écriture, sans être lue, sans être demandée en amie. Cinq petits cœurs me rendaient euphorique, j’ai persévéré, je me suis améliorée, m’y essaie chaque jour. Je me suis libérée de pudeurs inutiles, accepté de me mettre en danger, reconnaissant que ce n’est pas si grave. J’ai semé quelques graines dans mon espace de liberté, parfois je récolte une reconnaissance bien éphémère. Je ne suis pas pas incontournable, une « star », je n’ai pas 1000 abonnées. Je m’amuse et ici je me plais, je ne connais pas de truc pour être à la UNE, j’en suis fort heureuse, autrement je cesserais. Alors à celles qui désespèrent d’un jour faire la UNE, qui ne me liront sans doute pas, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, je tiens à les rassurer, ne lâchez rien, ne désespérez pas, la roue tourne, votre heure arrivera.
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