Les vertus de du Viagra ne s’arrêteraient pas à la lutte contre les troubles de l’érection. La pilule bleue pourrait aussi faire des merveilles en ce qui concerne la perte de poids, à en croire les chercheurs allemands de l’Université de Bonn. Une découverte qui pourrait être révolutionnaire à l’heure où l’obésité tue trois fois plus de monde que la malnutrition.
Une recherche surprenante
Au cours des tests menés sur des souris à qui l’on a administré du Viagra, les scientifiques ont remarqué que ces dernières ne prenaient aucun kilo malgré leur régime hypocalorique. Ils ont donc étudié de plus près les propriétés des cellules graisseuses pour en connaître la cause.
Pour mieux vous expliquer comment fonctionne le tissu adipeux, celui-ci comprend deux types de cellules : les adipocytes blancs et les adipocytes bruns. Si les premiers stockent les graisses dans l’organisme, les adipocytes bruns permettent au contraire de brûler les lipides et d’empêcher donc la prise de poids.
Dans les travaux publiés dans la revue scientifique du FASEB Journal, les chercheurs se sont rendus compte que les cellules blanches des souris ayant pris du viagra pouvaient se transformer en adipocytes beiges, qui brûlent la graisse en convertissant l’énergie des aliments en chaleur. Le viagra a donc bel et bien eu un effet amaigrissant sur les souris !
Fin des complications liée à l’obésité
Le sildénafil, l’agent actif contenu dans la pilule bleue, entraîne l’afflux de sang dans le pénis pour provoquer une érection. Mais les avantages du sildénafil ne s’arrêtent pas là. Il peut en effet empêcher la réaction inflammatoire provoquée par l’accumulation de cellules adipeuses à l’origine des maladies cardiovasculaires, du diabète ou du cancer, autrement dit des complications liées à l’obésité.
Pour résumer, le Viagra empêcherait non seulement l’accumulation de graisse mais aussi l’apparition de maladies liées à la surcharge pondérale.
Pourrait-on bientôt prescrire ce médicament contre l’impuissance pour soigner l’obésité ? Selon le Dr Pfeifer, ce ne serait pas encore à l’ordre du jour : «Nous en sommes au stade de la recherche fondamentale et les tests n’ont été effectués jusqu’à présent que sur la souris».