Jour après jour est le journal qu’Henry Bauchau a tenu de novembre 1983 à septembre 1989, c’est-à-dire pendant qu’il écrivait Œdipe sur la route. Évidemment, cette période est importante dans sa vie puisqu’elle correspond à un travail dont le résultat est sans doute son principal roman. On découvre, au passage, qu’il l’avait commencé dans le journal même, bien que le début du premier jet ne soit pas repris dans le texte publié. Celui-ci est donc bien constitué des à-côtés de l’écriture, de ces instants dont on se dit parfois qu’ils auraient pu être consacrés au roman, mais qui devaient sans doute, par ce qu’ils apportent à la fois de dispersion et de concentration, être utilisés comme des apports extérieurs.De toute manière, Henry Bauchau avait aussi un autre travail, même s’il dit, en gros, qu’il est plutôt un écrivain psychanalyste que le contraire. Et ce travail, ces analyses qu’il mène avec des « clients » – les guillemets s’imposent tant les rapports qu’il a avec eux débordent souvent du cadre professionnel, empiètent parfois sur l’écriture. Henry Bauchau passe aussi beaucoup de temps à interpréter ses propres rêves, voire un « lapsus calami » qui lui est venu et dont il s’est aperçu à la relecture…
Jour après jour est le journal qu’Henry Bauchau a tenu de novembre 1983 à septembre 1989, c’est-à-dire pendant qu’il écrivait Œdipe sur la route. Évidemment, cette période est importante dans sa vie puisqu’elle correspond à un travail dont le résultat est sans doute son principal roman. On découvre, au passage, qu’il l’avait commencé dans le journal même, bien que le début du premier jet ne soit pas repris dans le texte publié. Celui-ci est donc bien constitué des à-côtés de l’écriture, de ces instants dont on se dit parfois qu’ils auraient pu être consacrés au roman, mais qui devaient sans doute, par ce qu’ils apportent à la fois de dispersion et de concentration, être utilisés comme des apports extérieurs.De toute manière, Henry Bauchau avait aussi un autre travail, même s’il dit, en gros, qu’il est plutôt un écrivain psychanalyste que le contraire. Et ce travail, ces analyses qu’il mène avec des « clients » – les guillemets s’imposent tant les rapports qu’il a avec eux débordent souvent du cadre professionnel, empiètent parfois sur l’écriture. Henry Bauchau passe aussi beaucoup de temps à interpréter ses propres rêves, voire un « lapsus calami » qui lui est venu et dont il s’est aperçu à la relecture…