Hakeem Olajuwon a 50 ans !

Publié le 21 janvier 2013 par Insidebasket @insidebasket

Aujourd'hui, Hakeem Olajuwon fêtait ses 50 ans. Voici son portrait, que nous vous avions présenté durant le lock-out, l'an dernier, en guise d'hommage à un des meilleurs pivots de l'histoire de la ligue.
Voici l'itinéraire incroyable  d'un jeune Africain, devenu une superstar mondiale. C'est à  seulement 15 ans que le jeune Akeem (sans "H") démarre la basket. Il  débarque aux USA en 1980, et la légende raconte que personne n'est là  pour l'accueillir afin d'aller visiter le campus de l'Université de  Houston où il s'est engagé. Il démarre sa carrière NCAA en 1981, au sein  de la "Phi Slama  Jama" avec Clyde  Drexler, une équipe reconnue pour ses qualités athlétiques  supérieures. Il est déjà un joueur hors norme, et devancera l'appel de  la draft en 1984 pour être sélectionné par les Rockets au sein de cette  fameuse cuvée exceptionnelle (Michael Jordan, Charles Barkley et John Stockton, entre  autres).
Il va alors former les "Twin Towers" avec son  coéquipier, le géant aux pieds d'argile, Ralph Sampson (2.22m). Olajuwon s'établit  immédiatement comme un des meilleurs intérieurs de la ligue en tournant à  20.6pts, 11.9rbds et 2.7ctres par match. Il ne sera pas rookie de  l'année, mais fut le seul joueur à recevoir des voix en dehors de  Michael Jordan. Mais il transforme aussi les Rockets en une superbe  équipe. Il les porte à une victoire facile en finale de conférence 1986  face à des Lakers pourtant encore en pleine forme. Olajuwon se sera  révélé un duel injouable, Kareem  Abdul-Jabbar s'occupant du cas  Sampson.
Si la défaite face aux Celtics (considéré  comme une des plus fortes équipes de l'histoire) en finale sera  inévitable, les Rockets ont marqué les esprits. Mais la carrière  d'Olajuwon va prendre une autre tournure lorsque Sampson est transféré à  Golden State. Il devient le seul leader de son équipe et va assumer ce  rôle avec talent.
Il tourne en 1989, à 24.8pts, 13.5rbds  (numéro 1 de la ligue) et 3.4ctres. Il tournera même à plus de 37pts et  quasiment 17rbds en playoffs, mais les Rockets manquent de soutien  autour de lui. Sa saison suivante sera encore plus impressionnante  puisqu'il compile un quadruple-double (18pts, 16rbds, 10pds et 11ctres)  un soir de folie, et reste le meilleur rebondeur de la ligue (14.0) en  en devenant également le meilleur contreur (4.6). Mais cet immense  succès individuel ne rejaillit pas sur son équipe. Et des tensions  commencent à se faire ressentir entre le joueur et sa  franchise.
Olajuwon demeurera, néanmoins, à Houston.  Plusieurs jeunes joueurs rejoignent même l’effectif autour de Olajuwon à  l'orée de cette saison 1993-1994, dans une ligue qui se cherche un  nouveau héros suite à la retraite de celui avec qui Olajuwon aura  toujours été lié d'un certain point de vue, Michael  Jordan.
Hakeem (il rajouta le "H" à son prénom en 1991) signe  une saison stratosphérique (27.3pts, 11.9rbds et 3.7ctres), emportant au  passage le trophée de MVP. Les Rockets, irrésistibles, vont remporter  le titre NBA au bout d'une bataille terrible en 7 manches face aux New  York Knicks. Hakeem  Olajuwon domine globalement Patrick Ewing, signe le contre  décisif sur John Starks au Game  6, et remporte haut la main son premier trophée de MVP des  Finales.
Mais comme en 1987, après une formidable  saison, Houston va légèrement s'endormir et vivre une saison 1995  mitigée. Olajuwon est toujours énorme (27.8pts, 10.8rbds et 3.4ctres),  mais Houston n'est que 6ème à l'Ouest et David Robinson lui pique son trophée de MVP. Tout  cela n'annonce pas grand chose de bon, mais la revanche des Texans sera  terrible.
Avec le renfort en cours de saison de son  ancien partenaire d'Université Clyde Drexler, Olajuwon sera égal à lui-même et  les Rockets vont remporter une-à-une chaque série qui leur est proposé  sans l'avantage du terrain. Parfois difficilement (menés 1-3 par  Phoenix, les Rockets s'en sortent sur le fameux "Kiss of Death" de Mario Elie au Game 7), mais toujours en  maîtrisant son jeu à la perfection. Olajuwon dominera de la tête et des  épaules Robinson lors du duel mythique des Finales de conférence Ouest  (35.3pts, 12.5rbds et 4.2ctres), avant d'administrer une leçon (32.8pts,  11.5rbds et 2.0ctres) au jeune Shaquille O'Neal en Finale. Les Rockets sweepent le Magic, et  Olajuwon remporte son second titre. Rudy Tomjanovich aura alors cette phrase, restée  dans toutes les mémoires : "Don't ever underestimate the heart of a  champion."
Olajuwon est au sommet de sa carrière,  considéré comme le meilleur joueur au monde, et comme un des meilleurs  pivots de l'histoire juste derrière Russell, Chamberlain et Jabbar.
La  suite sera, néanmoins, moins glorieuse. Houston est dépossédé de son  titre par les Sonics en 1996, et tentera de revenir sur le devant de la  scène en montant un Big  Three impensable avec Olajuwon et Drexler rejoints par  Charles Barkley.  L'association ne fera pas long feu, et la production individuelle de  Olajuwon chute drastiquement (16.4pts et 9.8rbds en seulement 47 matchs  en 1998).
Les Rockets tenteront un dernier coup en enrôlant  Scottie Pippen à la  place de Drexler en 1999, dans la saison écourtée par le lock-out, mais là encore,  les trois anciens, au crépuscule de leur carrière, ne confirmeront  jamais les promesses affichées sur le papier par un tel regroupement de  talent.
Houston amorce alors un processus de  reconstruction avec les jeunes pousses comme Steve Francis ou Cuttino Mobley, et Olajuwon  est envoyé aux Toronto Raptors, ayant refusé la prolongation de contrat  qu'on lui proposait. Aux côtés de Vince Carter, Olajuwon est à des années-lumières  du joueur qu'il fut (7.1pts et 6.0rbds) et jette l'éponge après une  seule saison au Canada, à 37 ans.
Hakeem Olajuwon se  retire en étant le meilleur contreur de l'histoire de la NBA (ce qu'il  est toujours au passage) avec plus de 3 800 contres. Il aura marqué  l'histoire de la ligue par la qualité de sa technique (et notamment le  fameux "Dream  Shake") et son intelligence de jeu exceptionnelle pour un  joueur de son gabarit. Comme il fut également un monstre défensif, il  est considéré comme un des joueurs les plus complets de  l'histoire.
Naturalisé Américain, il aura également fait parti  de l'aventure de la Dream Team  3 aux JO d'Atlanta en 1996, remportant l'Or  Olympique.
Il aura été 12 fois All-Star, 6 fois élu  dans la All-NBA First  Team, 5 fois élu dans la All-NBA First Defensive Team, 1 fois MVP de la  saison, 2 fois MVP des Finales, et 2 fois Defensive Player of the Year.
Son  numéro 34 est évidemment retiré à Houston, et il fut introduit au  Hall of Fame en  2008.
Beaucoup d'intérieurs de nos jours font appel à  lui pour travailler leur technique individuelle, le plus célèbre  d'entre eux étant bien sur Dwight  Howard. Il avait aussi beaucoup travaillé avec Yao Ming, avant son retrait  des parquets.

Son contre  décisif au Game 6 des Finals 1994
Sa  domination face à David Robinson en finale de conférence en  1995

Son Top 10  en carrière