A la mairie de Metz , et plus précisément dans le bureau de Mr Belhaddad le marathonien, on doit être heureux depuis samedi soir ; pour peu bien sûr qu’on se soit intéressé au résultat du club de handball masculin de Metz qui ne joue qu’au 4ème échelon national d’un sport dont la France est championne du monde et olympique.
Oui, Metz a perdu et on doit pousser un ouf de soulagement place d’armes ; imaginez une victoire de Metz : les héritiers de feu le Smec auraient été foutus de continuer à croire fermement à la montée en Nationale 1 et ça , c’est juste pas possible dans notre pauvre ville de Metz qui préfère investir dans le Moselle Open, dans un marathon ou dans le formidable tour de France, cet exemple pour la jeunesse .Mr Belhaddad le répète et nous la confirmé par mail : il n’y pas de place pour un club de handball de très bon niveau à Metz chez les garçons. Tant pis si historiquement Metz est un bastion du hand bien plus que du marathon ou même du basket qui d’ailleurs nécessite plus d’argent…On attend d’ailleurs toujours la visite de l’adjoint au maire chargé des sports pour un match de nos garçons…Sans doute est-il occupé à sauver le club de hockey. En tout cas, pour le moment , à Metz , c’est la débandade pour nos clubs , pas étonnant avec une telle léthargie qu’il faille ensuite pour donner à notre ville l’apparence qu’il y a de la vie dépenser tant en communication (Metz est la seconde ville de France en terme de dépense pour la communication )…
Grâce à cette défaite, on va pouvoir continuer allègrement à trimbaler les handballeurs et leur public aux quatre coins de Metz , du palais des sports au gymnase du Technopôle, de la petite salle des arènes à la grande salle en première partie des filles dans une ambiance de mort…A Metz, le handball masculin est la 5ème roue du carrosse, on le trimbale où on peut, on le fait jouer en bouchant les trous une fois le basket ou le ping-pong casés au chaud. On se permettrait sûrement pas de faire du club de basket , qui évolue aussi en 4ème division, un sans gymnase fixe, on ne fait pas de Pouilly-Metz des vagabonds ; mais au Metz Handball masculin on peut faire avaler toutes les couleuvres. Et selon Mr Belhaddad l’encadrement des garçons est consulté…comme s’il avait le choix cet encadrement…
Passé ce petit coup de gueule, revenons au terrain. Samedi soir avait lieu la première manche du derby mosellan entre Metz et Folschviller . Deux frères ennemis qui ont eu et ont toujours beaucoup de joueurs en commun . Ainsi, les frères Thiébaut évoluent à Folschviller qu’entraîne un autre ancien messin Yannick Archer, capitaine de Metz il y a encore 1 an et demi quand le club retrouvait le National 1.
Et pour Folschviller qui n’a pas d’autre ambition que de se maintenir et qui a quasiment déjà accompli sa tâche, ce derby est comme souvent l’occasion du match de l’année. Samedi, les mosellans de l’est ont réalisé sans doute l’une de leur meilleure partie de la saison. De l’aveu même du maire de Folschviller Claude Staub, assis à nos côtés pendant le match, les supporters de Folsch n’ont que rarement assisté à une si belle perf de leurs protégés. Au point que même à la mi-temps, alors que Folschviller menait déjà de 5 buts, il nous confiait que Folschviller avait l’habitude de s’effondrer en seconde période, comme étonné du spectacle de ces verts marchant sur les messins.
Mais en fait il n’en fut rien, bien au contraire.
Il faut dire que les jaune et bleu n’ont jamais été dans le match. Et les supporters messins pour la majorité issus des rangs graoulliens venus à grand renfort de cornes de brume n’allaient pas être récompensé de leur déplacement .
Folschviller prenait de suite l’avantage et il fallait attendre la 6ème minute pour voir Metz ouvrir son compteur. Les verts de Folsch étaient eux déjà embarqués pour une traversée en solitaire de ce match où le bateau messin a pris l’eau de toute part.
Si Metz a entretenu brièvement un semblant d’ombre de suspens en conservant un écart de 5 buts en leur défaveur, il était évident qu’avec un tel déchet au tir, une telle difficulté à poser son jeu, un si grand nombre de pertes de balle et des gardiens passés à côté de leur sujet Metz ne reverrait pas Folschviller. Et alors qu’on espérait une seconde période plus équilibrée, les locaux appuyèrent encore sur l’accélérateur pendant que Metz soubrait dans un profond sommeil…Claude Dolic et Pierrick Perignon pouvaient s’en donner à coeur joie et enfilaient les buts comme d’autres des perles pendant que Peter Marusic, pris en strict , ne parvenait pas à se sortir de la tenaille verte. Marusic pris en strict , on s’apercevait que Metz était Peter-dépendante : avec une influence moindre dans le jeu, ses partenaires ne parviennent plus non plus à briller : Cordier, déjà passé à côté de son match la semaine dernière contre Val de Gray, n’aura pas peser lourd dans ce match , pas plus que Leroux ou Charles ,tous à 3 buts ou moins.
On pourrait espérer que ce n’est qu’un accident de parcours ; oui mais voilà : Metz en est à 3 défaites consécutives : Sarrebourg, Folschviller et plus inquiétant encore, contre Val de Gray qui était alors avant dernier du championnat. Des défaites concédées à chaque fois dans les grandes largeurs : -12 contre Sarrebourg , -5 contre Val de Gray (après avoir mené de 7 buts en première période !) et donc -12 contre Folsch. Dans ces conditions, Metz a abandonné sans doute tout espoir de montée , glissant à la 5ème place . Et vu ce que montrent les jaune et bleu depuis 3 matchs , la glissade n’est pas loin s’il n’y a pas une réaction rapide.
Victoire donc souhaitée dimanche pour dissiper nos doutes ; et après 3 défaites dans les 3 derbys lorrains en phase aller, on espère une petite revanche pour le retour !
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