07 avril 2008
Disco
Bof
Il était Chirac, le voici Travolta. Prénom Didier. «Le prototype du plouc» pour les uns, «un oiseau tombé du nid» pour les autres. Alias Franck Dubosc pour tout le monde.
Quadra
célibataire vivant toujours chez maman dans un quartier populaire du
Havre, il est couvert de dettes avec une affaire de matelas à eau. Il
compte se remettre à flots en reprenant du service dans les concours de
disco qui ont fait sa fortune naguère. Il convainc Neuneuil le vendeur
d'électro-ménager et Walter le grutier syndicaliste, de renfiler avec
lui leur costume de Bee Kings. Il sollicite même les conseils d'une
prof de danse classique pour se dérouiller les articulations.
Co-scénariste,
Franck Dubosc dit s'être souvenu d'aventures personnelles, quand il
dansait le disco à 17 ans, pour nourrir son sujet. Mais on suppose
qu'avec Fabien Onteniente, Philippe Guillard et Emmanuel Boozil, ses
compagnons de Camping il y a deux ans, il a aussi revu Full Monty pour essayer de donner un arrière-plan social à cette fantaisie.
La
référence est encombrante pour eux. Ils ne parviennent jamais à trouver
le ton qui, dans le style anglais, sait mélanger les genres et donner
de l'épaisseur à un sujet en l'imprégnant de dimension humaine. Ici une
démarche très primaire reste toujours celle de la farce. Convenue,
épaisse et lourdingue. Des personnages pantins, des plaisanteries
éculées, des visions simplistes. Et des interprètes en pleine
caricature qui, à l'image de Gérard Depardieu ou d'Isabelle Nanty
pathétiques, sont censés apporter un contrepoint de dérision au numéro
en solo de Franck Dubosc.