Jacques Julliard est le journaliste qui avait comparé, le 7 avril 2012, les rassemblements du Front de gauche à des rassemblements nazis. « Les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, très peu pour moi », écrivait-il dans un éditorial de Marianne¹. C’est dans ce même éditorial qu’il écrivait « Je suis pour la raison en politique ». Cet éditorial, le journaliste a pourtant eu le temps de l’écrire, donc a pu réfléchir à ce qu’il écrivait, a pu peser le poids de ses mots.
Jacques Julliard, c’est le journaliste qui a dit que le titre de l’un des livres de Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous !, est « exactement la même chose que ce que disait Poujade »² ; c’est le journaliste qui dénonce régulièrement le populisme de Mélenchon (… La suite ici]
Gloire à toi, camarade.
Des Julliard, il y en a un peu trop à mon goût en ce moment dans ce pays… Et je trouve assez détestable d’être assimilé à un nazi quand je me bats au quotidien, sur mon blog, dans la rue et les réunions politiques, et même dans mon entourage personnel ( c’est bien plus difficile) contre le racisme, la xénophobie, le front national, pour les libertés individuelles, et que je tente selon mes maigres moyens de faire avancer, toujours et partout, la cause des droits de l’homme. Et de la femme.
Mais il semblerait que ce soit une mode fort répandue, au Parti dit Socialiste, de nous jeter dans le même sac que le FN, à la manière de Plantu… Quand les arguments ne servent plus à rien, face à des gens de si mauvaise foi, que faire ? En venir aux mains ?
Misère de la politique française… où l’injure remplace un peu trop souvent le débat, et l’échange d’arguments, plutôt que de noms d’oiseaux. Je trouve cela d’autant plus injuste que nous sommes pour beaucoup, au Front de Gauche, de tous les combats : sociaux, humanistes, syndicaux, sociétaux… Alors que ceux qui nous critiquent le plus volontiers ne s’engagent aucunement. La mauvaise foi me laissera toujours sans voix.