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"Django" de Q. Tarantino, la promotion d'un film passe par l'information ????

Publié le 21 janvier 2013 par Philippejandrok


L’évidence d’une société corrompue par la publicité est démontrée par cette vidéo, une interview de Quentin Tarantino sur son dernier film, « Django ».

Depuis longtemps nous regardons à la TV des émissions sensées être informatives mais qui ne sont en fait que des publicités géantes, sponsorisées par le service public et les TV privées pour vendre un produit.

Prenons dans le cas présent, le cinéma ; le cinéma est une industrie qui rapporte des millions de dollars de bénéfices aux USA tout comme dans le reste du monde, dans le cinéma, il y a les réalisateurs « bancable », rentables, qui permettent d’engranger des bénéfices colossaux et que l’on encourage, et puis il y a les autres, plus rares, plus engagés politiquement, ceux-là, on n’en entend moins parler, voire pas du tout.

En effet, tout ce qui plonge le spectateur dans la torpeur de la réalité n’intéresse pas grand monde, enfin, pas grand monde à part le public qui réfléchit.

Dans « Django », Quentin Tarantino fait un film sur la condition humaine aux USA, il parle de l’esclavage tout en étant lui-même convaincu que l’Amérique est responsable de deux génocides dans son histoire, que les universitaires qualifieraient d’ethnocides.

Le premier concerne les natifs, les amérindiens, et le second, les afro-américains. Il n’a pas peur de se lancer dans un débat qui risque de faire couler beaucoup d’encre aux USA, il a quelque chose à dire et il le dit, qu’importe les conséquences, lui, il fait du cinéma d’auteur et il remporte un succès digne de ce nom auprès du public, il n’est pas motivé par les projets fabriqués par l‘industrie, mais par sa pensée ? Nous avons là, un réalisateur sensible, dans tous les sens du terme et surtout, conscient de son discours et des questions qu’on lui pose.

Au cours de cette interview que vous pourrez visionner ici, Quentin Tarantino, refuse de répondre à la question de la violence dans son film et dans ses films en général, il répond, et c’est le plus important, en dehors des gros titres vendeurs « il cloue le bec à son interviewer », non, il affirme qu’il est ici pour « faire la promo de son film », rien d’autre, cette interview ne doit servir qu’à la promotion commerciale de son film. Ce n’est pas une rencontre sympathique autour d’une tasse de thé, il n’a pas de temps à perdre, il est américain après tout.

Dans cette phrase, dans sa réaction épidermique, tout est dit, les journalistes ne sont pas au service de l’information, mais de la promotion des produits audiovisuel et autres.

Ils ne font pas des articles pour présenter les nouveautés, ils font de la promotion commerciale au profit des industries, c’est un cercle vicieux, le serpent qui se mord la queue, mais surtout, une manipulation de l’esprit insupportable.

Depuis longtemps, j’ai du mal à supporter en France Michel Drucker, qui passe ses dimanches à faire la même chose que ce journaliste britannique en pire, il fait du spectacle de la publicité pour les films, les album musicaux, les livres, tout est organisé pour présenter le dernier opus, de l’un ou de l’autre, mais sans jamais faire de l’information, ce pourquoi il est payé. Les émissions sur la musique, sur la littérature, sont toutes des émissions promotionnelles au service des grands éditeurs qui contrôlent notre culture, ce que l'on doit voir, lire, entendre.

D’ailleurs, en France, il devient insupportable de voir les journalistes se transformer en animateurs TV, et radio, la plupart du temps, incultes, ils sont propulsés sur le devant de la scène médiatique pour faire de la pure promotion. Toute forme de réflexion et de spiritualité sont bannies de ces programmes qui nous sont imposés, rien d’autre ne compte si l’on souhaite durer à la TV, dans la presse écrite et radio, rien d’autre ne compte que la publicité, la promotion, c’est une industrie, et le pire c’est que le contribuable paye une redevance pour se faire embobiner, car la TV, c’est l’organe du pouvoir par excellence.

Q. Tarantino dans le cas présent, est un homme lucide, il parle de son film uniquement pour le promouvoir, il n’a rien d’autre à faire dans un hôtel avec un journaliste, juste de la promotion et toutes les critiques visant à le déstabiliser ou à dénigrer son film sont bannies :

-   - « je suis ici pour promouvoir mon film, par pour répondre à vos questions… »

Mais quelle honte de la part de ce journaliste, pour qui se prend-il, poser des questions embarrassantes lors de ma tournée promotionnelle ? Même à Canal+ (producteur de cinéma) en France, ils ont été moins insolents, ils nous ont offert des galettes des rois, tout de même, et ils ont sacrément fait notre pub, c’est pour ça que tout mon équipe est là, par pour autre chose que de vendre mon film au public européen. On comprend désormais pourquoi le budget publicitaire et promotionnel d’un film est si important, car il faut vendre à tout prix.

Cette logique de fonctionnement nous a été imposée par un modèle détestable en tout point, le modèle Américain, tout doit être fait pour vendre, tout est organisé pour faire de notre société un système de consommation quotidien, permanent où l’homme n’est qu’un accessoire au fonctionnement pervers d’une machine monstrueuse qui avale l’humanité au profit de Wall Street, car la consommation, la moindre consommation va directement dans la machine, la "slot machine" d’une organisation politique et économique perverse.

- Est-ce vraiment le monde que nous voulons pour nos enfants ? Un monde où la seule action de consommer est nécessaire au fonctionnement de la société ? C’est le commencement de la dictature économique qui mène tout droit, dans ce cas précis, l’homme à l’esclavage social.

Aujourd’hui, on parle de l’art des dissidents chinois comme d’une valeur plus économique que politique, l’art africain, l’art de ces pays émergents qui ont des choses à dire, cette volonté commerciale est évidemment fabriquée par les USA pour déstabiliser les pays qu’ils ne contrôlent pas, et les acheteurs ne réalisent pas à quel point ils sont manipulés par l’Oncle Sam qui n’a qu’une seule et unique volonté, celle de diriger le monde par l’économie d’abord, par les idées ensuite.

Ce lavage de cerveau détruit toute volonté de résistance, il s’agit d’une aliénation par le plaisir, celui de se faire plaisir en consommant, de libérer de la dopamine au cœur du cerveau pour se gorger de jouissaces or, à l’avenir, on contrôlera les humains par le plaisir, par le rayonnement des téléviseurs sur les populations, et je ne crains pas de prétendre que les humains des sociétés industrialisés sont susceptibles de devenir les esclaves de ceux qui créer l’économie aliénante.

Ne vous y trompez pas, cette volonté de contrôle des esprits n’est pas le fait du hasard, mais bien celui d’une organisation réfléchie au service de la politique, ou plutôt non, la politique est au service de ce contrôle.

Allez voir « Django » pour vous distraire, mais dîtes vous bien qu’à chaque fois que vous tomberez dans le piège d’une sollicitation commerciale, vous tomberez plus en esclavage et votre financement permettra d’alimenter cette machine de contrôle des esprits.

Nous vivons une époque formidiable…


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