Soon, we must all face the choice between what is right and what is easy.
Et ce qui devait arriver, arriva.
D’abord, reprendre ce Blog là où je l’avais laissé. Parce que c’est pas fini, pas encore. Ensuite, faire face à ce que je redoutais le plus lorsque j’ai pressé le bouton pause. A savoir me laisser aller, remettre à plus tard mes obligations et m’inventer tout un tas d’excuses plus foireuses les unes que les autres pour ne pas reprendre. « Pas tout de suite », que je me disais. Mais le délais d’un mois que je m’étais accordé arrive à expiration.
Et il est temps de se bouger le cul.
De décompresser, aussi. Thérapie par l’auto-médication, avec cet endroit pour seule prescription. Mon Prozac à moi en quelque sorte. Garant de mon taux de sérotonine, à défaut de pouvoir élever celui d’ocytocine.
Sauf que c’est pas si simple que ça de se remettre dans le bain. Faut faire le bilan de l’année passée et un seul constat s’impose – mis à part que je ne suis pas capable de suivre un rythme correct – je ne me sens pas d’attaque pour le faire.
Il y a un coté trop définitif dans la démarche qui fait que, dans ma tête, j’ai pas encore changé d’année. Métaphoriquement, ça revient à entrer une dernière fois dans la pièce n°2012 de notre cerveau. Ouvrir tous les tiroirs, toutes les armoires et se replonger une dernière fois dans ce qu’on a pu entasser dans un coin ou laisser trainer sous et sur les meubles avant d’y faire le grand ménage, en quelque sorte, et de refermer la porte pour de bon. Passer à autre chose.
J’ai cette étrange impression de ne pas être arrivé à bon port : l’autre coté. 2013. Pour le moment, je suis entre les deux. Pas vraiment parti, pas vraiment arrivé. J’hésite encore à clore ce chapitre et je me refuse à en commencer un nouveau. C’est con, certes, mais c’est comme ça. Et puis, choisir de ne pas faire de choix c’est quand même en faire un, non ?
Ce bon vieux Dumbledore me répondrait surement par la négative, m’obligeant à choisir : le bien ou la facilité. A avancer dans le brouillard du futur ou sur les pavés éclairés du passé. Faire face aux ennuis ou à la monotonie.
Mais j’aime à croire que j’ai encore le temps et qu’il faut laisser le temps au temps. D’ailleurs, les gens se souhaitent bien la bonne année jusqu’à fin janvier, si ce n’est plus, alors pourquoi n’aurais je pas le droit de rester un peu plus en 2012 ? Si ça marche dans un sens, ça doit marcher dans l’autre.
Et puis, ce qui importe vraiment, c’est d’être dans le timing. Personne n’a dit qu’on ne pouvait pas tricher un peu. Pas même Shakespeare.
There is a tide in the affairs of men.
Which, taken at the flood, leads on to fortune;
Omitted, all the voyage of their life
Is bound in shallows and in miseries.
On such a full sea are we now afloat,
And we must take the current when it serves,
Or lose our ventures.