Il paraîtrait...

Publié le 21 janvier 2013 par Ericguillotte
lundi 21 janvier 2013

- que l'orage de Catatumbo est un phénomène électrique étonnant qui a lieu au lac de Maracaibo au Venezuela. Vous avez vu cette neige ? C'est un orage semi-permanent, qui a lieu 160 nuits par an avec en moyenne 30 éclairs par minute. Ce qui est beaucoup, énorme même, mais moins que les flocons, vous avez vu les flocons ? Quelqu’un les a-t-il comptés ? Il n'est pas dangereux pour la population locale, car l'orage a lieu à haute altitude et les éclairs ne touchent jamais le sol. C’est donc joli et sauf, quand on est au courant, donc. Et puis être au courant de phénomènes électriques, c’est branché. Et puis, aussi, les croyants doivent y voir des signes, un dialogue permanent avec qui de droit, les moins scrupuleux doivent y lire des signes qu’ils monnayent, sûrement. Le secret réside dans le savoir. Entre l’œil et le cerveau, il y a une telle distance que tout peut se passer entre le départ et l’arrivée et que tout peut éclore en sortie, même le meilleur. 

- que contrairement aux idées véhiculées dans les films, lorsque l'on se fait mordre par un serpent ou autres espèces venimeuses, aspirer le venin pour l'extraire est dangereux et n'aide en rien la personne mordue. Vous avez vu cette neige ? Elle est largement tombée, non ? En plein hiver, surprenant tous et toutes, non ? Aspirer le venin favorise sa dispersion chez la personne mordue, et si le sauveteur réussit à en retirer une partie, il s'expose lui-même à l'envenimation. C’est idiot et malvenu, donc. On ne demande pas à tous les films de nous apprendre des choses, mais s’ils pouvaient éviter de nous en enseigner de fausses, on serait reconnaissant. Et puis les basses températures vont favoriser la stagnation de la neige au sol, c’est certain. Comme ces voitures qui explosent à tout va, visuellement sympathiques mais faux. Mais quand on le sait, on le sait. Entre l’œil et le cerveau, il y a une telle distance que tout peut se passer entre le départ et l’arrivée et que tout peut éclore en sortie, même le meilleur. 

- qu’un avion qui décolle avec le plein de carburant ne peut en cas d'avarie se poser aussitôt. Vous avez vu cette neige ? Toute blanche, non ? Qui recouvre l’herbe, aussi. La masse de l’avion au décollage est supérieure à la masse maximale autorisée pour l'atterrissage et il sera contraint de vider une partie de ses réservoirs afin de retrouver une masse compatible avec la phase d'atterrissage, technique qu’on appelle le fuel dumping ou délestage de carburant. Alors s’il existe une parade, encore moins de raison de s’en faire ! Ça peut donner de belles photos, ces paysages blancs, mais en même temps il faut reconnaître que ça pose problème, non pas pour les journaux qui en font leur titre principal, mais pour ceux qui veulent se déplacer. Il n’empêche, quand l’anxieux regarde une lourde carlingue et qu’il imagine les pires conséquences possibles, il a du mal à penser d’abord aux sauvetages plutôt qu’aux catastrophes. Entre l’œil et le cerveau, il y a une telle distance que tout peut se passer entre le départ et l’arrivée et que tout peut éclore en sortie, même le meilleur.