Sherlock Holmes se languit d’une nouvelle affaire, et passe le temps comme il peut entre deux démonstrations de son incroyable pouvoir de déduction auprès de Watson et deux seringues d’héroïne. C’est alors qu’entre dans son bureau une jeune femme, employée d’une ancienne cliente du détective. Son père, navigateur, est disparu et supposé mort depuis une dizaine d’année. Néanmoins, depuis quatre ans, elle reçoit régulièrement une superbe perle d’une qualité exceptionnelle, de quoi constituer un collier d’une grande valeur. Or les choses semblent se précipiter: elle vient de recevoir un message lui donnant rendez-vous pour lui restituer, dit-on, quelque chose dont on l’a privée. Craignant d’y aller seule, elle se fait accompagner par Watson et Holmes. Elle rencontre alors le fils d’un ancien ami de son père, Morstan. Il lui apprend qu’un trésor ramené par son père devait être partagé entre les enfants des deux amis, mais qu’elle n’a jamais eu sa part. Voici donc les protagonistes lancés à la poursuite d’un trésor pour lequel on est prêt à tuer.
C’est le deuxième Sherlock Holmes que je lis et je commence à comprendre ce qui fait la légendaire notoriété de ce personnage. Le début, notamment, nous le montre en pleine démonstration : sa logique et sa déduction frôlent la voyance tant il enregistre de détails et qu’il en tire des conclusions précises et bien construites. Mais à côté de cet aspect quasi-surhumain, on met également en avant ses vices. Il s’adonne en effet à la drogue et il est loin d’être un personnage sympathique ou attachant. Cette complexité du personnage m’a beaucoup plu, ainsi que l’étrange duo qu’il forme avec le docteur Watson, souvent dépassé, soucieux de sa santé et très ému par la jolie demoiselle qui vient demander de l’aide et à laquelle il n’hésitera pas à conter fleurette. En revanche, l’intrigue ne m’a pas plus convaincue que ça. La moitié du roman passée, on s’éloigne de nos protagonistes, on fait intervenir une banale histoire de chasse au trésor entre flibustiers et anciens bagnards qui manque d’originalité, d’ingéniosité et qui consiste uniquement en un récit du témoin dans lequel Sherlock Holmes n’a plus aucun rôle. Ce qui m’a paru longuet et décevant.
La note de Mélu:
Prometteur, mais une intrigue qui s’essouffle. Merci à Anne Sophie pour la LC en live!
Titre original: The Signe of Four (traduit de l’anglais)
Un mot sur l’auteur: Arthur Conan Doyle (1859-1930) est un auteur britannique. D’autres de ses romans sur Ma Bouquinerie: