Titre français : Les communiant
Titre anglais : Winter Light
Dans la liste des 1000 meilleurs films du 20ème siècle
Film suédois réalisé en 1962 par Ingmar Bergman (1918-2007)
Avec Gunnar Björnstrand (pasteur), Ingrid Thulin (l'ex-maitresse du pasteur), Max von Sydow (le pêcheur), Gunnel Lindblom (la femme du pêcheur)
Fait partie de la trilogie qu'on appelle le "silence de Dieu" : précédé par À travers le miroir et suivi par Le silence
J'essaie d'imaginer la réaction du public qui verrait ce film dans un multiplex du centre-ville, un samedi soir. Déjà l'an dernier ça sortait en masse lors de la projection à laquelle j'ai assistée du film muet L'artiste. Alors, imaginez la réaction des spectateurs après la séquence initiale de 12 minutes en noir et blanc d'un prêtre en train de dire la messe dans une chapelle déserte du nord de la Suède - hécatombe au box-office.
Pourtant plus je vois ce film, c'est ma 5ième fois, plus je découvre un chef-d’œuvre traitant de la condition existentielle de l'homme (lourd, le mec!)
Le plus noir, le plus désespéré des films de Bergman. Même l'amour ne peut rien contre le silence de Dieu... qui n'existe pas. Tout est à désespérer de la condition humaine dans ce film: le pasteur qui perd la foi, sa maîtresse qu'il rejette ignominieusement - l'amour ne nous sauvera pas -, le suicide d'un pêcheur obsédé par l'imminence d'un conflit nucléaire annoncée par les essais nucléaires chinois. Tout ça dans un paysage d'hiver glauque que le soleil semble avoir déserté à jamais.
Le silence de Dieu mais pour les paroissiens c'est surtout le silence du pasteur
Évaluation Mediafilm : Cote 2. RemarquableToutes les informations sur le film sur IMDB
Visionné, la première fois, le 14 décembre 1988 au cinéma St-André-des-Arts à Paris
Un peu comme dans les Communiants, en ce mois de décembre à Paris, le soleil n'existe pas. On a droit aux sempiternelles brumes matinales suivi d'un ciel gris mur à mur... "Avec un ciel si gris qu´un canal s´est pendu". Pendant un mois, jusqu'à notre retour au Québec le 30 décembre, aucuns rayons de soleil. Puis, le plaisir de retrouver les ciels bleu d'acier du Québec de janvier par moins 20 degrés.
Mon 245ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider