Assurément, la gestion de la prise d’otages d’In Amenas par le gouvernement algérien n’est rien de tout cela.
Si les terroristes avaient été arrêtés et les otages libérés, on aurait parlé de victoire retentissante.
Mais ce n’était pas possible. S’il n’y avait eu cet assaut très rapide de l’armée algérienne, on aurait certainement assisté à une prise d’otages longue et pénible qui, de toutes façons, ne se serait pas terminée sans que plusieurs otages ou terroristes y laissent leur vie.
Le contexte de cette opération : nombre d’assaillants, nombre d’assiégés, nature et dangerosité du site a été totalement inédit, et personne, dans ces conditions, ne peut accuser le pouvoir algérien d’avoir failli à sa mission ou d’avoir mal agi.
Là où, certainement, il ya eu carence, c’est au niveau de la protection du site et des nombreuses personnes qui y travaillaient. Si un effort est à faire, c’est à ce niveau, car si les terroristes n’avaient pu pénétrer à In Amenas, nous n’aurions pas connu ce dénouement tragique.
Les deux leçons à retenir de ces événements sont, pour les gouvernements en place, que nul n’est à l’abri d’une prise d’otages de la part de terroristes déterminés, qui, certainement, disposent d’aides et de soutiens un peu partout. Il n’est pas exclu non plus que nous ayons des surprises lorsque seront dévoilées les identités des preneurs ‘otages tués en Algérie.
Pour les terroristes, la leçon à tirer est aussi évidente : certains gouvernements ne se laisseront plus intimider et ne céderont plus au chantage. La prise d’otages perdra de ce fait de son intérêt.
Ce début d’année sera marqué par cette prise d’otages, où trop d’innocents ont perdu la vie, où trop de personnes qui croyaient en l’homme, au progrès, ont été traumatisés. Ne l’oublions pas.