The Phantom Shakers au Sans Nom, Schaerbeek, le 18 janvier 2013

Publié le 18 janvier 2013 par Concerts-Review

Encore un de ces vendredis où tous les fêlés sont lâchés dans la nature.

La galère pour atteindre le Sans Nom, je te dis pas: Mircea, Lech, Youssef, Akim ou Dieudonné ont tous bouffé un truc pas catholique, ni kosher et probablement pas halal, c'était le bordel sur les routes.

Heureusement le sourire de Claudie est salvateur, cette Maes, elle est pour moi, mon brave, insiste la gentille enfant.

Rapide tour d'horizon, tu avises un pas local vidant ses bocks à la vitesse v v prime , cet individu, de taille réduite, est venu en droite ligne de Londres pour assister à un gig des Phantom Shakers qui ignorent le UK pour leur tournée européenne.

20:35' from the Motor City, Detroit: The Phantom Shakers!

Sont quatre: le phénomène  Elle Mae (born Ellen Marie Hobart), pas plus haute que trois reinettes, mais un charisme Bettie Page,  un timbre Wanda Jackson et un look Burlesque à faire frémir les mâles gominés, elle est soutenue par trois binoclards, le type employés de banque sérieux et méticuleux, mais Mark Longsdorf, à la Gretsch - Rayce Ribble: Upright Bass et Marcus Lee Gray, des Kentucky Chrome, qui remplace Nick Thibodeau aux drums pour le European tour, maîtrisent à fond l'ABC du rockabilly/ Western swing/ country ou genuine rock and roll et vont rapidement transformer le zinc en honky tonk folklorique.

Elle Mae te gratifie d' un clin d'oeil malicieux en lançant let's go , tu bouges pas, on n'a pas été présenté officiellement, mais le gang du Michigan a déjà attaqué ' Don't push', un rockabilly dépoussiéré et bien salace devant daté des fifties.

Suintant!

' Blues I can't hide'  de Eddie Jackson permet à Mr Longsdorf de nous montrer de quoi il est capable , sa pub : His brand of rebel twang will both serenade and arouse the greaser in you, est mieux que l'idiote, les hommes savent pourquoi!

An original, now: ' Gloss my lips', elle couine et se déhanche, la garce, le truc te rappelle ' Blue Suede Shoes'.

'Why are you saving your kisses', un jour t'as entendu une version de Marti Brom, celle des Shakers est plus vicieuse!

' Love me honey do', oui, mon bébé!

Tiens, elle te fait penser à Candye Kane, la méchante flirteuse qui poursuit avec ' Rock Boppin Baby', et quand elle nous propose to have a ball, Buffalo Bill est prêt à la suivre jusqu'en enfer.

 Un footstomper enragé, ' My boy Elvis', suivi du classique ' Walkin after midnight', popularisé par Patsy Cline.

Sur notre nouvel EP, ' Rockin Bones', guitare en roue libre et sur le dancefloor, des squelettes s'en donnent à coeur joie, mention spéciale pour la flamboyante dulcinée de Patriiiick Ouchène, d'un blond  plus platine que tous les disques des Dominos.

Des relents voodoo, 'Fummel of love,' puis ' Rockabilly Boogie', le plaintif ' My baby's gone', oh désespoir, que reste -t-il de nos amours, que dalle...une bière, bitte!

Le classique 'Let's Elope, baby' ( 1956), le fripon et nippon ' Fujyama Mama' ( Wanda Jackson), puis une compo à eux ' Forbidden' du surf/cha cha cha, et pour venir la première tranche, ' Got stung', un petit twist thérapeutique.

Tout le monde est d'accord, ces fantômes c'est pas du bidon!

Saucisses sèches pour tout le monde ( merci, Claudie) et set 2.

Départ sur les chapeaux de roue, ' I gotta know'.

Jack Scott: ' The way I walk'

... Do-wee-do-wee-do-wee-do-wee-do-wahYip-yip-yip...

Yeah!

Accélération brutale,t'as même pas eu le temps de reconnaître le titre',  puis l'instrumental surf ' Rockin Gypsy' de Larry Collins et Joe Maphis, un chef-d'oeuvre!

I gotta  'Blue Tattoo'.

Où, bébé?

Je te le montre plus tard, mon grand!

Retour au rumble , ' Baby Blue Eyes', un country aux méandres sinueux pour varier les plaisirs, ' Big River'.

Faut vendre notre stock, un peu de réclame, sur notre premier EP, ' I'm ready' ... ah, bon, jusqu'ici c'était la période de rodage.

 High energy , raw rock'n roll!

Faut calmer les petits belges, sont tout excités: ' ' Fool such as I' en crooning style.

Un petit tour au pénitencier, non, pas avec Johnny: ' Riot in cell block n°9', tu peux t'attendre à une grève des matons dès lundi!

'All I can do is cry', 1956 ou dans ces eaux, suivi de ' I'm weak', tu parles, elle vient de s'enfiler trois ou quatre Jameson's et autant de Duvel.

Il manquait la train song, voici Conway Twitty 'Long Black Train'.

Johnny Guitar canarde sauvage!

Suis un peu las, Elle, encore une ou deux et on va se coucher!

' High' un petit swing et an original, a real Detroit song, le crapuleux  'Queen of this town' .

La clientèle euphorique exige un bis , on l'exauce.

Sont 15 à se trémousser, le jukebox s'arrête, la marmaille hurle : two more ou on vous lynche!

C'est reparti: 'Long Blonde Hair' et ' Right behind you, baby' ( Ray Smith), essaye pas de te défiler, mec, je te rattraperai toujours...let's go, la course poursuite a commencé, volle gas!

Après le gig , l'Amérique a essayé le punch maison: un petit verre de genièvre baignant dans une Jupiler, elle a beaucoup aimé, Claudie a fait tous les nightshops du coin pour rafler tous les flacons de Schiedam, Smeets ou P'tit Peket de Biercée!