Cette semaine, voici Léon-François Commerre (1850-1916), un peintre français académiste et orientaliste. Voici La Belle Liseuse:
Nous voici face à un portrait de facture on ne peut plus classique. Coupé à la taille, il met en plein centre de la toile le visage de la jeune femme. Celle-ci a également tous les codes d’un modèle classique: ses longs cheveux blonds ondulés, tout comme sa peau blanche et lumineuse, sont un canon de beauté que ne renierait pas un peintre du XVIIIème siècle. Son vêtement également, avec son drapé blanc, la place parmi les beautés antiques. Ajoutez-y l’arrière-plan bucolique d’une forêt et vous vous trouvez en face d’une nymphe en bonne et due forme… Ou plutôt une muse. Parce que ce livre qu’elle tient dans les mains la classe très visiblement parmi les femmes d’esprit autant que parmi les jolies femmes. Je suis fascinée de voir ses doigts fins et délicats glissés entre les pages comme si elle ne savait laquelle choisir. Je suis amusée de voir ce regard et ce petit sourire un tantinet provocateur (notez la teinte carmin de la bouche et le petit grain de beauté mutin) qui lui donne un petit côté séductrice: comme si elle cherchait à capter un public et lui faire la lecture.
Qu’en pensez-vous?