Divergent,
Tome 2 : Insurgent
de Veronica ROTH
Nathan,
2012, p. 463
Première Publication : 2012
Pour l'acheter : Divergente, Tome 2Veronica Roth est une toute jeune auteure
américaine née le 19 août 1988.
♣ Tome 1♣
Merci à Lire en Live pour cette découverte...
e monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.
Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être...
'
orsque j’ai découvert le premier tome il y a plus d’un an, les dystopies émergeaient tout juste en France. J’avais alors apprécié ma lecture mais ne l’avais pas non plus trouvée extraordinaire. J’avais passé un agréable moment mais n’avais pas été particulièrement touchée par l’héroïne et ses aventures. J’attendais donc plus d’empathie de cette suite.
Malheureusement, force est de constater que ce ne fut pas le cas. Non seulement je ne me suis toujours pas attachée à la jeune Tris mais en plus, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’intrigue (ma lecture hachée n’était pas vraiment propice) et, deux jours après avoir tourné la dernière page, j’étais déjà incapable de produire un résumé (alors je ne vous explique pas la galère aujourd’hui !). Malgré tout, je reconnais, objectivement, qu’il y a de l’idée et que c’est plutôt bien écrit. Je pense qu’il est plus facile d’apprécier cette lecture en la faisant directement à la suite du premier, pour être bien dans le bain.
Comme je le signalais juste au dessus, il vaut mieux lire ce deuxième tome dans la foulée du premier pour pouvoir en profiter. Car, si comme moi après plus d’un an, vous avez oublié la grande majorité de l’intrigue et ne savez plus qui est qui (à part les deux héros), ne comptez pas sur une aide de l’auteure. Ce deuxième tome commence sur les chapeaux de roues, sans aucun rappel. Le lecteur est directement replacé dans l’action et tant pis s’il a des blancs. J’ai eu énormément de mal à me remettre dans le monde créé par Veronica Roth. Je me souvenais, en gros, des caractéristiques de chaque faction, mais je ne savais même plus quelles étaient celles auxquelles l’héroïne pouvait faire confiance et quelles étaient les traitres. De ce fait, j’étais perdue, ne savais plus ce qui se passait, ne savais plus vers quoi on allait et n’ai donc pas du tout profité de l’intrigue. J’ai passé plus de temps à tenter de me souvenir du premier tome qu’à me concentrer sur ce deuxième et je crois que je suis passée à côté de beaucoup de choses. D’ailleurs je crois même que je n’ai pas vraiment compris la révélation finale… Si quelqu’un veut m’éclairer à ce sujet, qu’il se manifeste, je lui en serais extrêmement reconnaissant !
C’est pourquoi je suis incapable de vous proposer un résumé de ce tome, constitué de fuites, de duels, de poursuites, de traitrises et de mensonges. Je peux juste vous dire que la faction des Erudits détient un grand secret qui met en péril beaucoup de choses et Tris n’en démord pas, elle veut découvrir de quoi il s’agit, elle veut la VERITE ! Mais difficile d’y accéder, vous vous en doutez, surtout quand certains dirigeants se mettent à chercher les divergents. Insécurité, mouvements, combats, fuites, voilà quelques mots pour décrire ce deuxième tome et je dois avouer que j’ai assez bien ressenti le danger, la méfiance et l’urgence générale dans laquelle vivent les héros. Point positif, à n’en pas douter.
Outre mes difficultés à me replonger dans cette rébellion des factions, j’ai également beaucoup de mal, depuis le tout début, à m’attacher à Tris, la jeune héroïne. Certes elle est forte, rusée, déterminée et courageuse mais je la trouve aussi très froide. La demoiselle a quelques réactions étranges et prend quelques décisions particulièrement stupides. C’est bien simple, ce qu’il ne faut pas faire, elle le fait (en sachant au fond d’elle-même qu’elle ne devrait pas mentir, qu’elle ne devrait pas accepter ceci ou cela…) et ce que ça peut m’agacer les héroïnes qui foncent droit dans le mur en toute connaissance de cause… Tris, à part cette habitude de prendre les mauvaises décisions, aurait pu être une héroïne agréable à suivre pour moi ; mais non, ça ne passe définitivement pas.
Sa relation amoureuse avec Quatre ne me fait, par conséquent, ni chaud ni froid et pourtant, on est assez loin des amourettes simplistes et niaises… mais rien n’y fait, je ne ressens rien. Ces deux héros multiplient les émotions et passent de la passion à la haine… la palette est bel et bien là. Malgré tout, je me répète, je n’ai eu aucune empathie pour eux et ce qu’ils vivaient.
Ces deux adolescents sont entourés d’une dizaine de personnages secondaires : les amis, les parents, les ennemis attitrés… mais je suis incapable de vous citer le nom de l’un d’eux. Je sais que dans ce monde aseptisé, les êtres humains entrent dans des cases plus ou moins précises et ont perdu, pour beaucoup, ce qui faisaient d’eux des êtres imprévisibles (bien que les choses changent, c’est un peu le thème de cette série…) ; pas étonnant donc qu’ils soient proches du robot-zombie et que je ne me sente donc pas du tout concernée par leurs aventures. J’ai trouvé tout ce petit monde assez « intouchable ». Dans cette optique, Veronica Roth a fait un bon boulot, c’est certain.
Je ne pense pas être particulièrement sans cœur, je crois juste que non seulement je n’ai pas découvert ce tome dans les meilleures conditions mais qu’en plus, la plume de Veronica Roth ne me touche pas.
Et pourtant, on ne peut pas dire que c’est mal écrit, non non. C’est même plutôt maîtrisé et fluide. Je regrette peut-être un peu le manque de descriptions qui auraient permis d’enrichir un peu le contexte. L’auteure en dit assez pour qu’on ait une idée des lieux et qu’on puisse s’imaginer un minimum les scènes (même si certaines choses restent floues), mais il me semble qu’elle aurait pu insister un peu de temps en temps. Côté dialogues, je n’ai rien à redire. Utiles et pas seulement écrits pour du remplissage, ils rythment un petit peu les scènes et peuvent même apporter leur lot d’émotions (enfin, si ce qu’il y a autour vous touche, évidemment).
L’auteure a fait le choix du point de vue interne qui, a priori, aide à l’empathie… habituellement. Mais ça n’a pas fonctionné sur moi puisque suivre l’intrigue du point de vue de Tris, dans sa tête, ne m’a pas permis de m’attacher davantage à elle, malheureusement.
Objectivement, à part les descriptions un peu justes pour moi, je n’ai pas de reproches à faire à Veronica Roth. Et objectivement, je reconnais bien volontiers que son histoire rythmée, son contexte maitrisé et ses personnages plutôt fouillés ont beaucoup à apporter. Mais comme la lecture est une question de subjectivité, je me dois d’avouer que la mayonnaise n’a pas pris et qu’à aucun moment je ne me suis sentie impliquée dans cette affaire ou émue par les héros… dommage !