Cette pratique aide les futures mamans à dominer la douleur de l’accouchement, principalement grâce à la respiration et à l’évocation d’images positives. Le point sur la sophrologie en tant que méthode de préparation à la naissance.
La technique de sophrologie, à la fois psychologique et thérapeutique, passe d’abord par la prise de conscience du corps.
Le médecin ou la sage-femme (ou le sophrologue non thérapeute) en consultation individuelle peut reprendre, si nécessaire, les basiques de l’anatomie : la respiration, la circulation sanguine, l’oxygénation du corps. On commence par un dialogue explicatif. Il faut aussi que la future maman sache ce qu’il se passe dans son ventre. Un fœtus grandit. A cinq mois de grossesse, par exemple, il bouge, il commence à avoir des cheveux, il suce son pouce.
Généralement, le sophrologue démarre la première séance avec une conversation ouverte, appelée "anamnèse". Il questionne la femme sur son corps avant la grossesse, sa situation familiale, son ressenti, la manière dont elle a vécu la première échographie, si elle a déjà eu lieu… Il s’agit d’identifier les peurs, les angoisses, les éventuels blocages, mais aussi les zones de bien-être. Apprenez à bien respirer
A cette étape de la séance, le sophrologue vous aide à vous détendre, à vous relaxer. Tout cela passe d’abord par la respiration.
Afin d’être mieux calée par rapport à son ventre, la femme enceinte est allongée le plus confortablement possible avec un petit coussin sous les genoux. Apprendre à maîtriser la respiration permet de contrôler la douleur des contractions utérines, souvent redoutées. Un état entre veille et sommeil
La future maman doit être complètement détendue, les yeux fermés de préférence, pour devenir maître de son souffle, prendre conscience de son corps et du bébé. L’objectif à atteindre est un état entre la veille et le sommeil que l’on appelle "sophroliminal". La voix monocorde du praticien vous y aidera. Associez une image à un geste
Le plongeon dans cet état dit "sophroliminal" vous permet de faire face à vos angoisses. Par exemple, on dédramatise la position adoptée lors de l’accouchement (jambes écartées). Il faut l’imaginer tout en se concentrant sur des points positifs. Pour cela, on associe un point d’appui avec une image positive ou une couleur (par exemple : un paysage). Le principe est de ne pas rester focaliser sur quelque chose de négatif. Anticiper les situations de façon positive
Au fil des séances, vous commencerez par vous projeter six mois après l’accouchement, puis à votre retour à la maison lorsque vous faites visiter votre domicile à votre bébé. Ces situations sont réalisées de manière décroissante : vous remontez ainsi au lendemain de l’accouchement, puis à la salle de travail…
Cette visualisation de situations à venir s’accompagne toujours d’une affirmation positive : tout se passe bien, une sensation de bien-être vous envahit. Le jour de l’accouchement, la femme pourra faire appel à ces images positives pour soulager sa douleur.
A la fin de la séance, il y a un débriefing avec le sophrologue de votre ressenti, de vos images. Si vous avez eu peur, il faudra savoir pourquoi il y a eu une telle émotion. Sophrologie prénatale : les informations pratiques
Comme toutes les préparations à la naissance, seules huit séances de sophrologie prénatale sont remboursées par la Sécurité sociale à partir du sixième mois de grossesse, à condition que ce soit une sage-femme qui les réalise. Mais le mieux est de commencer dès que le bébé bouge, vers le quatrième ou cinquième mois. Pensez à prendre un encas et une bouteille d’eau. Le cours individuel dure environ une heure.
Si vous optez pour cette méthode, sachez que le travail de relaxation et d’imagination devra se poursuivre chez vous entre les séances. L’entraînement vous guidera dans un état de relaxation le jour de l’accouchement. Ne vous investissez pas dans cette démarche si vous n’y croyez pas. Ce serait du temps perdu.