Après une semaine avec une impression de vivre dans un congélo, à parcourir les couloirs du bureaux en pestant contre le con distrait qui n’a pas appris à fermer les portes, à courir les rues en dissimulant la moindre parcelle de peau, à lutter contre les microbes, à se nourrir de vitamine C, enfin, enfin j’en ai terminé, je vais pouvoir vivre mon week-end douillettement entre lit et canapé. Un repos bien mérité, un temps rien qu’à moi, à me chouchouter, me faire une, oh et puis tiens des beautés, à me féliciter à avoir su résister à la bise enrhumée de l’imbécile qui vous fait part de son état après vous l’avoir pétée. Je le hais, le lui ai dit, il n’a pas compris, me trouve bien frileuse, un poil bêcheuse. Est-ce donc si étrange de ne pas aimer être malade, de ne pas chopper l’évitable ? Pour certains, les malades bien sûr, les goutteux, les morveux, il semblerait bien que oui !
Alors oui, contre toute attente j’ai survécu aux miasmes, aux microbes, aux virus. Je m’en félicite, me congratule, et sirote mon thé, chaud, une fois n’est pas coutume, enveloppée dans ma couette fleurie, et m’en vais vous quitter et retrouver mon polar suédois (oui encore), et me réjouir à l’idée qu’il est des pays où il fait plus froid encore …