C’est en employant le terme de tabou concernant les salaires, au cours d’une rencontre avec la journaliste Sophie Girardeau, que j’ai évoqué mon expérience personnelle du cancer. Parce que c’est toujours un sujet difficile à aborder, autant pour le malade qui l’exprime, que pour le proche, l’enfant ou le collègue de travail qui l’entend.
Voilà comment Sophie a restitué notre entretien :
Ne pas discriminer les malades et les accompagner sur la voie de la guérison et ce, même en entreprise car le retour à l’emploi est un vecteur de guérison : tel est le message que veut porter Claire Romanet, fondatrice et dirigeante du cabinet de recrutement Elaee, qui s’est battue contre un cancer. Témoignage et plaidoyer.
Une opération, une chimiothérapie. Rideau pendant 14 mois. Ou presque car la fondatrice et dirigeante d’Elaee, Claire Romanet, a maintenu autant que possible le lien avec son équipe durant cette période. « J’ai été directe et transparente avec mes collaborateurs lors de l’annonce de ma maladie. Mais durant cette parenthèse, où je devais tout mobiliser pour me soigner, maintenir ce lien était très lourd pour moi », se souvient-elle.
Quand on apprend que l’on a un cancer, un fossé se creuse entre soi et les autres. « L’appropriation du sujet est impressionnante ». À cela, de « bonnes » raisons : le cancer est la première cause de mortalité en France, une personne sur quatre en sera atteinte au cours de sa vie. Ainsi, derrière la pensée que l’on a pour la personne en apprenant sa maladie, arrive très vite une pensée pour soi : et si cela m’arrivait demain ? … / …
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