Un sociologue a étudié l’industrie du porno. Il
en parle à France culture.
Ce ne serait pas ce que l’on croit. Sorte de no man’s land
dont l’Etat ne veut pas entendre parler, le porno est, de ce fait, un espace de
liberté, qui pourrait préfigurer le monde déréglementé que le libéralisme
appelle de ses vœux. Là, pas de réglementation du travail ou de droit des
intermittents du spectacle.
Tout d’abord, contrairement au taylorisme déshumanisant de
McDo, le porno permet l’expression individuelle. Ses petits entrepreneurs appliquent d’ailleurs les meilleures pratiques des livres de
management. Leur « mission » ? Satisfaire nos fantasmes. Ce qui
demande, au préalable, de les connaître. Mais, en dernière analyse, le porno c’est
peut-être surtout un moyen de réacquérir une dignité pour certaines victimes de
notre société bienpensante.