Et donc, celle qui prétendait – hardie, haut les cœurs ! - que « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » est en train de tenter le CDI par un putsch à la tête du Medef qui n’est pas du goût de tous. Et c’est très bien comme ça. Ainsi, Frédéric Saint-Geours, le puissant patron de l’UIMM, pour qui il apparaît « surprenant que cette question se pose pour le Medef à six mois d’une élection« , se dit opposé à une réforme des statuts de l’organisation qui prolongerait de deux ans le mandat de la présidente. Mais il n’est pas le seul, puisque c’est un véritable front anti-Parisot qui est en train de se mettre en branle, y compris dans sa propre organisation :
« Didier Ridoret, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB) mais aussi les responsables des Medef territoriaux de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et de Rhône-Alpes n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer la décision de Laurence Parisot afin de pouvoir se représenter« .
« Si elle faisait cela, elle tuerait définitivement le Medef, qui apparaîtrait comme une organisation non-démocratique…« . Bon, il faut dire que l’auteur de cette sentence mortelle n’est autre que son principal challenger, JeanClaude Vollot, qui fut autrefois nommé par décret de Sarkozy Médiateur national des relations inter-entreprises. On y gagnerait pas au change. Ceci écrit, je suis sans illusions quand à la reprise de ce poste tant convoité, le Medef n’étant pas réputé pour représenter un repaire de patrons gauchistes.