Fait froid sur la Manche. La baie du Mont-Saint-Michel est superbe, ses fruits de mer sont merveilleux, mais l’eau de printemps est trop fraîche. Du coup, les mytiliculteurs du Vivier-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), lorsque avril sonne, descendent sur Oléron et installent provisoirement des tables de cordes où les bébés moules viendront sous peu entamer leur croissance.
La moule pousse donc sur des piquets de bois, généralement du pin, que l’on appelle “bouchots”. D’où le nom “moule de bouchot”. Les pieux sont découverts à marée basse, ce qui permet à la moule de prendre le soleil et de durcir sa coquille. A ne pas confondre avec les moules élevées en pleine mer sur des cordes que l’on appelle “cordes”, d’où le nom “moule de corde”, plus iodée, toujours immergée, et à la coque plus fragile.
Petit rappel pour les mangeurs de fruits de mer : la moule se moque des mois en “R” ; elle est vraiment excellente en été, surtout en juillet, contrairement à l’huître, trop laiteuse à mon goût à cette période.