Convoqué par le boss… (1)
Olivier est cadre, depuis 5 ans, dans une importante entreprise.
Fin 2012, Jean-Pierre, le grand boss, l’a convoqué.
Pour le 17 janvier 2013.
La raison : une affaire importante le concernant.
Sans plus de détails.
Cet entretien est tout à fait inhabituel.
Et c’est la première fois que Jean-Pierre reçoit Olivier en tête à tête.
Signe d’un problème sérieux.
Pendant les fêtes, Jean-Pierre rumine.
Le temps lui parait interminable.
Convoqué par le boss… mais pourquoi ?
C’est la première fois en cinq ans, et quand Jean-Pierre reçoit individuellement, c’est que c’est grave.
Il va y avoir du changement… j’ai du souci à me faire.
Rassemblant ses idées, Olivier examine la situation.
La division a perdu 14 % en 2012, ok.
Mais à cause de la crise, les brésiliens qui devaient acheter ont repoussé leur commande.
Les Italiens aussi, on n’y peut rien.
Il va falloir faire de sacrées économies.
Puis, affinant son analyse, ses pensées vagabondent.
Et si c’était pour m’annoncer la restructuration de la boite, dont Martin m’avait parlé ?
C’est ça… j’en suis sûr maintenant… il va m’annoncer la restructuration de la société.
Conclusion : Je suis viré !
Pas de doute, la situation étant dégradée, Olivier vient de comprendre la raison de cette convocation inhabituelle.
Je suis convoqué par le boss par ce que je suis viré… c’est ça.
Et plus il y réfléchit, plus elle se confirme.
Logique : Il commence par moi qui n’a que cinq ans d’ancienneté : ça coûte moins cher.
Malgré mes bons résultats… je monte dans la charrette… pfff.
Sous le choc, Olivier se dit que ça devait mal finir de toute façon.
La preuve, tous ces plans sociaux qui s’accumulent en ce moment.
Broyant du noir, il a un coup au cœur en réalisant que situation financière va singulièrement se détériorer.
Et les traites de la maison ?
Je ne pourrai plus les payer.
Et le tennis, les vacances à la mer avec les enfants, c’était trop beau, c’est fini maintenant…
C’est la cata.
Plus il réfléchit, plus il constate les dégâts.
A mon âge, personne ne me prendra… « on » n’embauche pas des cadres comme moi.
Que va penser ma famille ?
Ma femme va avoir honte auprès de ses amies, maintenant que son mari est chômeur.
Et si elle me quittait… ?
Et les voisins… ils penseront que je suis mauvais.
Pfff… il fallait que ça tombe sur moi.
C’est injuste après tout ce que j’ai fait pour la société.
De toute façon, je n’ai jamais eu de chance…
En l’attente du fatidique 17 janvier, chacune de ses pensées sombres augmente son niveau de stress.
Trois semaines à broyer du noir, à mal dormir, à manger n’importe comment, à fumer plus que de raison.
Trois semaines à être là sans être là.
Seule, au moins, une chose est claire.
Olivier le sait : il va devoir changer de vie.
Rebondir, se remettre en question, redémarrer une nouvelle vie.
Convoqué par le boss : Jour J
17 janvier 2013 : 9 heures.
Olivier pénètre dans le bureau de Jean-Pierre.
Il est préparé à entendre ses quatre vérités.
Mais, en cadre expérimenté et combatif, il compte bien argumenter.
Et expliquer les raisons des mauvais résultats 2012.
Ça le barbe d’avoir à se justifier, mais il le fera.
Même si, au bout du compte, la cause est entendue : ce premier tête à tête sera aussi le dernier puisqu’il va perdre son emploi.
Solennel, presque grave, Jean-Pierre, le boss, prend la parole :
Si je vous ai convoqué, c’est que je tiens à vous dire moi-même la vérité.
Olivier, dans la vie, il faut savoir prendre des décisions radicales.
Je viens d’en prendre deux dont une vous concerne.
A SUIVRE ici même prochainement : Convoqué par le boss… (2)
Et vous, amis lecteurs, comment voyez-vous la suite de l’histoire ?
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