De Rivière Agnès
Extrait de "Les poésies, moi ça me dit !"
Une grande grotte où je vis,
Avec mes béliers et brebis.
Je suis un énorme géant
On tremble en me voyant.
Un œil unique sur le front.
Mon père, c'est Poséidon,
Le grand dieu de la mer.
La jolie Nymphe, ma mère,
Au doux nom de Thoosa
Polyphème me prénomma.
Ulysse et ses compagnons,
Imaginez ma satisfaction,
Se sont réfugiés chez moi,
L'hospitalité, connais pas !
Je mange un compagnon,
Voilà de bonnes provisions !
Ulysse voulant m'attendrir,
M'offre un délicieux élixir,
Je tombe de sommeil, ivre !
Alors, il m'arriva le pire.
On me crève avec un pieu
Mon œil tellement précieux !
Ils se cachent sous mes béliers,
Que je laisse aller pâturer.
Libres ! Ils reprennent la mer.
Mon père déchaîne sa colère
En me voyant si amoindri.
Pas un compagnon n'en survit !
Ulysse, seul protégé des dieux,
Eut la chance de devenir vieux.