"Alceste à bicyclette" de Philippe Le Guay

Par Angelalitterature
"Alceste à bicyclette" est le dernier film de Philippe Le Guay, sorti mercredi 16 janvier. On retrouve Fabrice Luchini, et l'œil du réalisateur du film "Les femmes du 6ème étage". Luchini et Wilson forme un couple parfait à l'écran, un couple d'acteurs, d'amis, d'ennemis, de rivaux : tout à la fois, en toute crédibilité. Gauthier Valence (Lambert Wilson) est au sommet de sa gloire. Il joue dans une série télévisée qui passe en prime time. Tout le monde l'arrête, le reconnaît. On voit l'acteur exaspéré d'entendre toujours les mêmes phrases, mais prenant sur lui pour rester agréable. Un jour, lui vient l'idée de monter une pièce de théâtre. Il décide de demander à son vieil ami Serge Tanneur (Fabrice Luchini) de la jouer avec lui. Serge n'a pas mis le nez devant une caméra, ni un pied sur les planches depuis des années, depuis qu'il a décidé de changer de vie et d'arrêter de fréquenter ce monde parisien et d'artistes qui le rend fou. Il est devenu une sorte d'ermite, planquée sur l'île de Ré. Lorsque Gauthier lui parle de remonter sur les planches, Serge ne veut même pas en entendre parler. Mais lorsqu'il lui donne le nom de la pièce...
"Alceste à bicyclette", c'est le monde des répétitions d'une pièce, c'est la rivalité entre deux acteurs, l'un au sommet de sa gloire, l'autre qui a connu cette même gloire, mais qui est tombé dans l'oubli. C'est une sorte de mise en abyme. La pièce qu'ils jouent est le Misanthrope de Molière, et leur propre caractère colle à ceux d'Alceste et de Philinte. C'est aussi une histoire d'amour, de rivalité, de dignité. Ce n'est pas qu'un film sur le théâtre, c'est aussi un film sur l'amitié, et sur les relations humaines. Je n'en dirai pas trop. Mais contrairement aux "Femmes du 6ème étage", la fin du film est belle, avec un petit fond moral, et surtout sans la mièvrerie de ce précédent film de Philippe Le Guay. Inutile de préciser que le jeu de Luchini et Wilson est excellent... On retrouve le Luchini que l'on connaît, que l'on voit au théâtre, que l'on aime. Sans oublier le personnage de l'italienne Maya Sansa, qui ajoute un peu de féminité et de légéreté à ce couple masculin. À voir, donc (ou à revoir).

Alceste à bicyclette Bande-annonce