Interview de Thierry de Cara

Certaines personnes ne sont pas des militants purs et durs mais elles ont intégré la protection de la planète dans leur vie de tous les jours. Elles ont la possibilité de faire part de leur conviction par différents biais, que ce soit en tant qu'artiste, scientifique ou simple citoyen et LAEO tient à leur rendre hommage.

Thierry de Cara est auteur-compositeur-interprète. En 2012, il a écrit une chanson engagée  "C'est pas mal déjà" que l'on peut écouter sur Youtube. Son premier album est toujours disponible sur les site de téléchargement légaux (i-tunes, Virgin méga, etc.)  LAEO est allé à la rencontre de cet artiste de talent.

LAEO : Que souhaitiez-vous accomplir en écrivant cette chanson ?

Thierry : Je suis un citoyen, je vis, vois, entends et ressens ce qui se passe autour de moi comme la plupart des gens. Je vois bien que la protection de l'environnement est devenue une part importante de notre vie. Elle est presque naturelle chez les très jeunes, ce qui est une bonne chose. Et pour répondre à votre question, je ne pense rien accomplir, cela est bien au dessus du simple pouvoir d'une chanson je pense, mais je voulais en parler et traiter le sujet sous un angle un petit peu différent de toutes les chansons existantes qui parlent d' écologie.

 LAEO : Vous considérez-vous écologiste dans l'âme ?

Thierry : "Écologiste dans l'âme" je ne sais pas. Je ne suis pas non plus le plus parfait des citoyens dans ce domaine, certains en font beaucoup plus que moi, mais c'est un sujet qui me touche.

LAEO : D'où vous vient cette sensibilité pour la protection de la planète ?

Thierry : J'écris des chansons et j'aime raconter des histoires. Pour reprendre ce que je disais dans une question précédente, j'essaie d'être sensible aux choses qui m'entourent et la protection de l'environnement fait désormais, qu'on le veuille ou non, partie de notre quotidien.

LAEO : Merci Thierry !

AUTO-BIOGRAPHIE DE THIERRY DE CARA

Il arrive l'air de rien, il entre dans ce café, baskets, tee-shirt et trainer vert... mais quand on écoute son premier album "Une vie entière", on se dit que Thierry de Cara pourrait bien s'imposer, très rapidement, comme l'un des auteurs-compositeurs français avec lesquels il faut compter. Avec une étonnante facilité mélodique, il perpétue une certaine tradition de la pop au piano (son instrument).

La musique le suit depuis son enfance marseillaise... « J'ai suivi des cours de piano au lycée musical de Marseille. Puis, vers 12 ans, j'ai monté un premier groupe. On faisait des reprises des Beatles, Queen,  Toto, Nirvana...»
De fil en aiguille, de premières compositions en concours locaux, il finit par rencontrer un arrangeur anglais du nom de Barry Kingston. Un ancien lieutenant de Polnareff, dans sa meilleure époque. « Il m'a vraiment fait comprendre plein de choses sur l'écriture d'une chanson».
Entêté, Thierry rencontre en 2006 un directeur artistique (Pierre Cornet) qui va l'aiguiller vers le son anglais qu'il adoptera. « Il m'a fait écouter le dernier McCartney, et m'a conseillé d'acheter tout Coldplay. En sortant, j'ai couru acheter les trois albums qu'ils avaient sortis à l'époque. Au départ, ça m'a un peu déboussolé, mais je suis très vite tombé en admiration. "Parachutes", c'est un diamant brut. » Cette musique le touche en plein coeur et tout son travail s'en ressent. Puis il retente quelques coups de téléphone et miracle... MyMajorCompany repère enfin son talent par l'intermédiaire de Sevan Barsikian et Michael Goldman. « J'ai signé rapidement, mais l'enregistrement a été assez long. »
En effet, Thierry part enregistrer à Londres chez le producteur Martin Terefe (Jason Mraz, James Morrison). Sur cet album, il collabore également avec le réalisateur Vincent-Marie Bouvot (Zazie : Larsen, Un point c'est toi...) avec qui il réarrange en autres le titre "Loréna" et sa mélodie imparable. On sent que le travail ne lui fait pas peur, au contraire. Tant que la musique est là...
La musique, et les paroles bien sûr. Qu'est-ce qu'il nous chante, Thierry de Cara ? Des émotions. Pas de discours social, pas de poésie opaque. Juste des sentiments dans lesquels chacun pourra se retrouver.
Le premier extrait "Elle chante", évoque, à travers le souvenir d'Eva Cassidy, l'espoir que la musique, le chant, puissent effacer un peu nos heures sombres. « Un jour, une amie m'a juste tendu les écouteurs de son lecteur mp3, sans rien me dire. J'ai écouté "Somewhere Over The Rainbow" par Eva Cassidy, et quelle claque ! C'est une des plus grandes chanteuses que j'ai entendues de ma vie. » Il y a un petit côté seventies dans cette mélodie enlevée, généreuse, relevée par une belle partition de cordes signée David Davidson. « C'est un Américain, de Memphis, qui a notamment bossé avec Jason Mraz, James Morrison et Ben's Brother. »
Thierry de Cara fera du chemin, à vous de le comprendre... à vous de l'entendre.