Grand échenillage d'hiver

Publié le 18 janvier 2013 par Mpbernet

Avant d'aller courir les soldes - j'attends toujours la deuxième semaine pour bénéficier de la deuxième démarque - mieux vaut vérifier de quoi on pourrait avoir réellement besoin.

Ce matin, donc, grand ménage dans les placards. Rangement des chaussettes ésseulées .... il y en avait un moulon à réappareiller, constat qu'il me reste un lot de collants pas filés alors que je ne porte pratiquement plus que des pantalons, redécouverte de jolis bas à couture et diminutions apparentes et revers en dentelle, à accrocher avec un porte-jaretelles ... à mon âge !, inventaire des sous-vêtements encore portables et élimination sauvage de ceux qui ne le sont plus ..

Il en est ainsi une fois par an des soutiens-gorge : c'est super cher, ces trucs-là, alors, payer 45€ au lieu de 75 cela vaut le coup de manquer se trouver mal en se contorsionnant dans l'étroite cabine surchauffée d'un grand magasin.

Car la grande question - pour les chanceuses comme moi qui "ont suffisamment de quoi" - est : "Pourquoi nous achetons ?"

Ce n'est certainement pas le besoin, mais l'envie de nouveauté qui nous pousse. En gérant bien ses petites affaires - lavages réguliers, mise sur ceintre, entretien des cuirs, rangements dans des boîtes si possible à l'abri des mites - on peut faire durer une garde-robe ultra-classique très longtemps. Je fonctionne encore sur celle de mon année de départ en retraite et pourtant les occasions de porter certains petits-tailleurs "formels" ne se rencontrent que rarement. Cependant, j'essaie de rester "chic" même pour une journée à la maison ... Alors, pourquoi acheter encore ? Est-ce bien raisonnable ? Regardons-nous l'objet inattendu qu'un coup de coeur nous pousse à acquérir ou plutôt la différence (virtuelle) de prix que nous venons d'"économiser" ?

Je me suis toujours demandée si les boutiques de vêtements et de chaussures pratiquaient toute l'année les prix des soldes en réduisant leurs marges, elles ne réaliseraient finalement pas un chiffre d'affaires équivalent voire supérieur ... Il y a des prix - même soldés - qui font en effet tourner la tête, virent à l'absurde ...

En tous cas ce matin, mon rangement aura été fructueux : je ne retrouvais plus mes bonnets d'hiver ... qui dormaient consciencieusement dans une boîte. C'est pourtant bien le moment de ressortir avec les toques de fourrure, les bérêts enfoncés jusqu'aux yeux, les écharpes de laine et les gants fourrés !