Le projet qui faisait la fierté des pouvoirs publics allemands, intitulé E10, prévoyait de porter de 5% à 10% dès 2009 la proportion d’éthanol dans l’essence classique , pour aller plus vite et plus loin que l’Union européenne dans ses ambitions de réduction des émissions de CO2 , en comptant sur les agrocarburants pour atteindre ses objectifs.
Le projet E10 était critiqué depuis des semaines de la part des écologistes qui dénoncent les conditions de culture du colza et du soja utilisés pour la production des agrocarburants et de la part du principal club allemand d’automobilistes qui craignaient un surcoût pour les consommateurs.
Lorsque l’on a appris l’annulation du projet E10, on a pu penser un instant que le gouvernement allemand était sensible à la hausse des prix des denrées alimentaires provoquée par le détournement des terres cultivables au profit des agrocarburants, alors qu’en réalité il s’est avéré que l’adjonction tell que programmée d’agrocarburants constituait un mélange plus corrosif que l’essence classique , inadapté aux moteurs des véhicules les plus anciens.
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