Cet événement eut pour effet majeur de sortir l’Amérique de son isolationnisme et de précipiter son entrée dans le premier conflit mondial avec les effets que l’on sait.
La prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, dans l’Est algérien, où de nombreux ressortissants européens, américains et japonais sont aux mains d’islamistes du groupuscule des « Signataires par le sang » affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique risque fort d’avoir les mêmes effets.
Suite à l’intervention des forces armées algériennes, il semblerait que cette action se termine par un bain de sang, tant du côté des prisonniers que des ravisseurs. Nul doute que les gouvernements occidentaux ne laisseront pas impunis de tels agissements, sauf à instaurer une impunité qui ne saurait qu’encourager tous les groupuscules qui sont mus davantage par le goût de l’argent et de la force que par des intérêts politiques ou religieux.
Les populations africaines, comme les occidentales, ont droit à la liberté, à la démocratie.
Après les printemps arabes de 2012, une intervention sur demande de la France au Mali a contribué à protéger les libertés face aux assauts intégristes.
La France, jusqu’à aujourd’hui, se retrouvait bien seule sur ce terrain.
En voulant aussi rapidement « punir » la France de son action au Mali et de sa tentative de libération d’un otage au Soudan, l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui semble être à l’origine de cette prise d’otages aura certainement contribué à liguer contre lui et ses acolytes les capacités de riposte de plusieurs puissances occidentales, c’est en tout cas à espérer.