115 - tout change mais il ne se passe rien

Publié le 17 janvier 2013 par Jeanjacques

Les astronomes ont trouvé une étoile aussi vieille que l’univers

L’ARTICLE

L’univers est un sanctuaire à la fois ancien et gigantesque, autant dire que nous en avons à peine gratté la surface. Les astronomes viennent de découvrir un véritable joyau, une étoile qui serait aussi âgée que l’univers lui-même.

L’espace recèle de milliards de trésors, encore faut-il tomber dessus et surtout les analyser. Bien installée à 190 années-lumière de notre système solaire, HD 140283 a été découverte il y a cent ans et est encore étudiée aujourd’hui par les scientifiques.

Nos maîtres ès espace n’étaient pas sans savoir que cette étoile était particulièrement âgée, notamment grâce à sa composition contenant principalement de l’hélium et de l’hydrogène. Toutefois, ils n’étaient pas en mesure d’affiner son âge et de fournir un nombre précis.

Il s’avère que c’est un superbe 13,9 milliards années… Rien ne vous choque ? L’estimation la plus précise de l’âge de l’univers vient des données du satellite artificiel WMAP et annonce un 13,7 milliards d’années. L’étoile est donc plus vieille que l’univers lui-même ?

En réalité, il n’y a rien de machiavélique ou de sorcier dans cette histoire, simplement une marge d’erreur d’au moins 700 millions d’années. Quoi qu’il en soit, c’est certainement la plus ancienne étoile que nous n’ayons jamais vu.

COMMENTAIRES

Nous allons bientôt découvrir des étoiles nées AVANT la naissance de l’univers, ce qui semble déjà exister puisque des galaxies détectées en infrarouge se situent très proches de l’horizon des 13,7 Al. Comme une galaxie nécessite au moins 10 milliards d’années pour se former (notre Soleil est âgé de 5 milliards d’années), les étoiles de ces galaxies sont encore plus vieilles que cette plus vieille étoile découverte ce jour.

Mais ce paradoxe d’une naissance avant la naissance de l’univers est-il de nature à remettre en cause la version officielle du big bang et de l’expansion corrélative ? Que nenni, car demeurent toujours vivaces les preuves par l’interprétation de l’effet Doppler de la fuite des galaxies et celle des rayonnements fossiles. Remettre en cause le modèle standard de la genèse qui rencontre l’adhésion de la grande majorité de la communauté scientifique engendrerait un véritable traumatisme collectif. Alors, pour éviter cette catastrophe théorique, le plus simple est d’adopter la politique de l’autruche, de donner une moindre importance à ce nouveau constat d’échec du modèle : tout change mais il ne se passe rien.