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Les revenants

Publié le 17 janvier 2013 par Sukie

La télé française ne me manque pas particulièrement, voire pas du tout. Lors de mes débuts à Londres, je me suis surprise à regarder L’amour est dans le pré en replay sur le web, mais c’était davantage lié au mal du pays. C’était une drôle de manière de garder un pied de l’autre côté de la Manche. Je regardais même BFM en streaming. Je suivais Strip-Tease sur Youtube pour être à la page. Depuis j’ai arrêté. Faut pas déconner.

Si j’ai envie de regarder de la merde, j’allume la télé anglaise. Ici ce ne sont pas des paysans à qui l’on essaie de faire trouver l’amour, mais des gens avec des handicaps physiques ou mentaux (The Undateables ça s’appelle). Je n’ai plus besoin de télécharger Misfits (mais de toutes façons c’est devenu caca) et si j’ai envie de rattraper mon retard sur  Downtown Abbey, je me connecte sur Lovefilm (vous inquiétez pas, normalement ça arrive chez vous cette année, mais je vous préviens le catalogue est pas terrible à part qu’ils ont l’intégrale de Dawson, mais ça varie d’un pays à un autre. Vous aurez peut être la chance de mater l’intégrale de Navarro vous aussi).

Heureusement les scénaristes français commencent à se motiver pour écrire des histoires qui tiennent la route et surprenamment  accrocheuse au point que l’on attend les épisodes suivants avec impatience.

C’est ainsi que 2012 a donné naissance à l’une des séries les plus prometteuse du PAF. On peut faire confiance à Canal+ pour nous pondre des shows qui envoient du bois à la Braquo (la saison 3 est prévue à l’automne prochain).

Un matin à la radio, j’ai entendu une poignée de journalistes louer les mérites de Ainsi Soient-ils, que je n’ai pas encore eu le temps de regarder et des Revenants que je conseille régulièrement à tout francophone qui croise ma route.

LES REVENANTS

BAM. La série que l’on attendait. Intelligente, qui revisite le genre fantastique avec subtilité, avec des acteurs crédibles et justes, une photographie à faire pleurer.

J’ai accroché dès le pilote. Vous pouvez regarder les 12 premières minutes ici pour vous faire un avis.

Des morts d’époques et d’âges différents reviennent parmi les vivants. On ne sait ni pourquoi, ni comment. Ils ne ressemblent pas à des zombies, ne se promènent pas habillés de draps blancs. Il se fondent dans le décor , paraissent si réels, comme si la mort ne les avaient pas fauchés. Ils sont comme avant, inchangés, à l’inverse de leurs proches qu’ils ont laissés derrière eux. À l’épreuve de la vie, les vivants paraissent plus ternes que les morts. Ces revenants vont les secouer pour de bon et déterrer le passé sans scrupule. C’est aussi sale que succulent. Des tombes qui s’ouvrent comme une boite de Pandore. Des morts qui surgissent non pas sans conséquences.

lesrevenants_ep

La première saison compte 8 épisodes. Y en a pas un à jeter à la poubelle. On est suspendu à l’aura des protagonistes tout le long. L’atmosphère  qui se dégage de cette ville nichée au milieu des montagnes doublée d’une tranquillité apparente qui rend le séisme encore plus violent, les personnages à la fois attachants, inquiétants, mystérieux, la musique de Mogwai qui enveloppe le tout de manière aérienne, donne à cette série un quasi 19/20. 19 pour  la frustration et l’impatience dans laquelle le dernier épisode nous plonge.

J’ai ressenti toute une panoplie de sensations devant cette série, entre l’émerveillement et l’angoisse. Parce que le fantastique français, lorsqu’il est subtil peut plonger dans état surnaturel de fascination.


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