La marque de montres Omega a aujourd’hui fait une annonce qui fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu de l’horlogerie: un mouvement anti-magnétisme. Bon, c’est un chouia compliqué, alors essayez de suivre ; pour les plus dissipés, prenez des notes. Voilà le topo: les mouvements de montre mécaniques sont, de par leur constitution métallique, sensibles aux champs magnétiques. Du coup, un champ magnétique trop fort arrêtera net votre précieux garde-temps. Pire, il restera aimanté et retardera désormais, un phénomène appelé la rémanence. Pour lutter contre ce phénomène, les mouvements sont en règle générale enfermés dans une boîte métallique, résistant, dans le meilleur des cas, à un champ de 1000 gauss (unité de mesure en matière de magnétisme). Non, personne ne s’amuse à aller coller un aimant sur sa montre, mais le fait est que de nos jours les champs magnétiques sont omniprésents (téléphones et ordinateurs portables, appareils électroniques, etc). Pensez à vos carte de crédit, si facilement démagnétisées. De fait, 15% des montres envoyées en réparation souffrent de ce problème, selon les statistiques. Omega a donc inventé, avec force recherche et investissements, un mouvement infiniment plus résistant, puisqu’il poursuit imperturbablement sa course même après avoir été exposé à un champ magnétique de plus de 15’000 gauss (en fait, l’appareil de mesure où le test s’est déroulé ne dépassant pas cette puissance, Omega ne connaît pas exactement la résistance de son prototype), qui plus est doté d’une montre dont la boîte est « ouverte » (fond transparent, guichet date). Ce résultat spectaculaire est obtenu grâce à l’utilisation de matières peu ou pas sensibles aux forces magnétiques, mais dont la composition exacte est pour l’instant gardée secrète. La première déclinaison commerciale de ce mouvement aura lieu en octobre prochain, avec le lancement d’un modèle Omega Seamaster AquaTerra (en photo) à un prix annoncé de CHF 5’900.-. Mais cette montre résistera-t-elle à votre charme magnétique, cher lecteur?