La trêve entre gestionnaire de la ville des milles et les commerçants ambulants, champions de l’informels est elle finie ou pas ? Plus on s’avance vers les échéances nationales tant attendues, plus on se sent de plus en plus à l’étroit dans cette ville des milles tant convoitée par les politicards de tout temps et de tout bords, celle ville étant considérée, à tort ou à raison, comme le poumon politique de la Grande île. Irrésolu, le problème de la circulation chaotique dans la ville le restera toujours, du moins jusqu’à ce qu’on arrive à se décider à prendre des réelles mesures drastiques pour le résoudre. L’anarchie on ne peut plus pesante en centre ville et plus particulièrement à Analakely le long de l’Avenue de l’indépendance, à Soarano, Ambodifilao, Antanimena, ou encore du côté d’Anosibe et alentours est des plus harassantes, plus que barbantes même. Circuler en voiture dans ces rues-là, et ailleurs aussi d’ailleurs est des plus chaotiques, les bouchons empoisonnent étrangement la vie au quotidien à toute heure de la journée, et un ras-le-bol gagne de plus en plus les usagers. Avec les chars à bras, le défaut de signalisation, l’incivilité des automobilistes et l’opportunisme des motards, rouler dans le centre relève d’un véritable calvaire à Antananarivo, la confusion aidant, c’est d’un compliqué mais alors…
On sait pourtant que les vendeurs à la sauvette, qui ne sauvent plus d’ailleurs, s’octroient des places fixes en plein trottoir, déployant leurs étals sans vergogne encombrant la chaussée, les parkings. Une anarchie poussant les uns et les autres à contrevenir aux codes de la route élémentaires, les uns roulant à contre-sens, les autres coupant ici et là sans respect pour les priorités et les stops. Quand on sait que la CUA a décidé, une fois encore, de prendre le problème à bras le corps, on se dit bien que c’est une bonne chose, l’intention étant bonne, reste à voir l’action, toute l’action… Les grandes échéances pointant leurs nez, on se demande si les agents de la circulation vont « casser » du contrevenant, vu le besoin de ménager la susceptibilité de « l’électorat », les gens ayant les nerfs à fleur de peau au risque d’avoir des réactions épidermiques à la moindre contrariété. On se surprend de voir la nonchalance des policiers de la circulation face aux « scooteristes » sans casques passant à proximité des agents de la circulation qui tournent volontairement le dos à ces fans du deux roues. D’ailleurs actuellement, pas mal de ces agents sont des utilisateurs de deux roues et on peut en croiser certains en tenue et sans casque s’il vous plait, comment peuvent-ils prétendre sanctionner alors ? En tout cas, les agents de la CUA ont du pain sur la planche pour renverser la tendance face aux incivilités caractérisées qui se perpètrent dans cette ville des milles. Pour le moment, les piétons n’ont qu’à bien se tenir, ou plutôt marcher, sur les supposés trottoirs, les opérateurs de l’informel qui trustent les trottoirs, les arcades et les parkings auront toujours leurs mots à dire, jusqu’à preuve du contraire.